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Le parc automobile continue de vieillir, les demandes d’assistance progressent !

L’Union des assisteurs a rendu son rapport sur son activité tout au long de 2023. Et ce sont pas moins de 7,8 millions de dossiers qui ont été traités car les demandes d’assistance automobile sont toujours plus nombreuses.

Il y a à peine un mois, mi-février, l’Organisme Technique Central (OTC) rendait son bilan 2023 dressant un état complet de l’état du parc automobile français. En se basant sur les données récoltées lors des contrôles techniques (27 millions en 2023), on apprenait notamment que le diesel représentait encore 62 % des contrôles, devant l’essence (34 %). Mais le bilan venait surtout mettre en lumière un vieillissement du parc automobile français, passé de 12,5 ans en moyenne en 2022 à 12,6 ans en 2023. Et voilà qu’une nouvelle étude vient confirmer le fait que les voitures en circulation sont toujours plus vieilles sur les routes françaises. Il s’agit du bilan 2023 de l’Union des Assisteurs (nouveau nom du Syndicat National des Sociétés d’assistance). Et entre les conditions favorables aux déplacements, le vieillissement du parc et les émeutes, les sociétés d’assistance n’ont pas chômé sur le front automobile !

Les voitures neuves plus fragiles ?

Au départ, l’organisation regroupe en réalité les assistances voyage, habitation ou encore santé. Mais c’est l’automobile qui représente la plus grosse part avec 62 % des dossiers traités l’an dernier. Soit précisément 7 842 312 dossiers sur plus de 12 millions au total. Et les assistances automobiles sont en croissance de 4 % en 2023 par rapport à l’année précédente. Comment expliquer ces chiffres ? Le vieillissement du parc automobile en fait partie, facteur aggravé par des entretiens moins réguliers de la part des automobilistes. Mais il est aussi important de préciser que les voitures neuves demandent également à notre époque plus d’interventions qu’elles n’ont pu en demander. Pourquoi ? L’absence de roue de secours qui oblige à une intervention, et une électronique embarquée qui est à l’origine de nouvelles pannes.

Météo, guerre et émeutes

D’autres facteurs entrent en compte dans les chiffres d’assistance. Comme le contexte social, puisqu’en 2023 il y a eu les émeutes en juin, ce qui a mobilisé énormément les équipes d’assistance en raison de nombreux véhicules incendiés. Le contexte international a pu jouer aussi comme avec cet allongement des immobilisations de véhicules dans les garages en raison de la pénurie de pièces détachées et de composants électriques consécutive à la guerre en Ukraine. Enfin, les conditions météo et climatiques jouent aussi. Il y a forcément les dégâts liés aux fortes intempéries, provoquant des traces irréversibles sur de nombreux véhicules, mais aussi, a contrario, une arrière-saison clémente qui a favorisé les déplacements tout au long de l’automne. Et qui dit plus de déplacements dit plus de demandes d’assistance : en novembre 2023, une hausse de 12 % a été constatée par rapport à l’année précédente.

Nouveaux outils d’assistance

Pour aider les utilisateurs dans leurs démarches d’assistance automobile, de nouveaux outils ont été déployés, favorisant aussi les appels aux différents services. C’est ainsi que l’Union des Assisteurs a mis en place l’application Comet, permettant de missionner des sociétés de transports de personnes, comme des taxis, VTC… Après seulement plusieurs mois de fonctionnement, 730 sociétés se sont formées à son utilisation, permettant de traiter 47 000 missions. Enfin, la plateforme de missionnement automatique de dépanneurs Nomad est passée de 5,6 millions de missions en 2022 à 6,2 millions en 2023, soit une hausse de 11 %. Autant de services qui facilitent les demandes et qui sont de plus en plus utilisés par les conducteurs.

Maël Pilven
Publié le 15/03/2024 à 08:45
Véhicules d'occasion