Pourquoi dit-on « Avent » et pas « avant » ?

En avant, pour l'Avent ! Mais pourquoi dit-on « Avent », et non pas « avant » puisqu'il s'agit des semaines qui, entre le 3 et le 24 décembre, désignent le temps, pour les chrétiens, précédant Noël ? Un temps rythmé par les calendriers, tradition assez récente puisqu'elle est née au XIX^e siècle en Allemagne afin de faire patienter les enfants jusqu'aux fêtes, des calendriers qui, désormais, essaiment partout.

En l'occurrence, le terme « avent » vient du latin adventus qui signifie « avènement », « venue ». Les quatre dimanches de l'avent qui mènent jusqu'à la naissance (supposée) de Jésus, dans la nuit de Noël, le 25 décembre, sont chacun placés sous le signe d'une vertu théologale : amour, joie, espérance, paix. C'est un temps de préparation intérieure, durant lequel les fidèles vont méditer sur cette venue, dans une acception large, puisqu'elle ne se borne pas à la naissance de Jésus, mais à l'ensemble de son existence, au-delà de sa vie terrestre, jusqu'à sa résurrection.

Comme le soulignait récemment dans nos colonnes le théologien catholique dominicain Sylvain Detoc, « l'avent, c'est le temps au cours duquel l'Église médite sur la venue de Jésus. Pas sa venue selon la condition humaine, quand il est né à Bethléem, il y a plus de deux mille ans ; mais sa venue, son avènement, dans la gloire, à la fin du monde ».

Une tradition qui remonte au IV^e siècle

L'avent marque l'entrée dans une nouvelle année liturgique, c'est un temps de passage au cours duquel le [...] Lire la suite