Elections 2023 : la SYMOCEL dénonce une campagne électorale "précoce" et "sauvage"

Une électrice glisse son bulletin de vote dans l'urne.

Dans une récente déclaration, la Synergie des Missions d’Observation Citoyenne des Elections (SYMOCEL) a dénoncé la campagne électorale, dit-elle, “précoce” et “sauvage” ainsi que l’existence des officiels dont les ministres nationaux et provinciaux sur les listes des candidats sans avoir démissionné au préalable.

La SYMOCEL, qui dit se baser sur les rapports de ses observateurs dans les provinces, craint que les concernés utilisent impunément les moyens de l’Etat pour leur propagande et au bénéfice de leur campagne.

Cette mission d’observation électorale rappelle, par ailleurs, les dispositions de l’article 10 de la loi électorale, dans ses alinéas 4, 5,6 et 8. Ce texte déclare également non éligibles les fonctionnaires agents de l’administration publique, les mandataires actifs dans les établissements publics ou sociétés de portefeuilles, les magistrats et les membres du conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC).

S’agissant de la campagne électorale précoce et qui se fait en toute « impunité », la SYMOCEL indique avoir observé des affiches grand format, banderoles de campagne et spots à travers les 26 provinces de la RDC. Ces pratiques, souligne cette mission d'observation électorale, violent les dispositions de l’article 28 de la loi électorale, qui dispose que « la campagne électorale est ouverte 30 jours au maximum avant la date du scrutin et s’achève 24 heures avant cette date ». 

Cette campagne électorale “précoce” n’est pas sans conséquence. A en croire la SYMOCEL, « elle est porteuse d’une forte inégalité de chance pour les candidats qui respectent la loi ».

C’est ainsi qu’elle appelle les différents acteurs dans le processus électoral en cours à respecter et faire respecter la loi, chacun en ce qui le concerne. Elle recommande par exemple aux Cours et tribunaux de procéder à l’invalidation de tout porteur du mandat public devenu candidat au mépris de la loi voire radier le parti ou regroupement politique incriminé. 

A la CENI et au CSAC, la SYMOCEL recommande respectivement de garantir une campagne électorale équitable à tous les candidats, et de retirer la licence de prestation aux agences de publicité qui favorisent une campagne électorale précoce.  

Précisons que la SYMOCEL a pour mandat d'observer et d'analyser l’ensemble du processus électoral afin d’en réaliser une évaluation.

Bruno Nsaka