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Autorisation d'absence pour règles douloureuses à l'université de Rouen : "Il faut l'élargir aux entreprises"

Les députés débattent d'une proposition de loi en commission ce 27 mars 2024 pour autoriser un congé menstruel en cas de règles incapacitantes. À l'université de Rouen, les étudiantes peuvent s'absenter quand elles souffrent et elles sont soulagées de pouvoir bénéficier de cette mesure.

Le syndicat UNEF mène une campagne nationale pour promouvoir le congé menstruel dans les universités. Le syndicat UNEF mène une campagne nationale pour promouvoir le congé menstruel dans les universités.
Le syndicat UNEF mène une campagne nationale pour promouvoir le congé menstruel dans les universités. © Radio France - Adèle Marchais

À l'université de Rouen, la motion qui autorise les étudiantes à s'absenter en cas de règles douloureuses a été adoptée à l'unanimité le 29 septembre 2023. Au parlement, la proposition de loi fait débat. Un texte est débattu ce mercredi 27 mars en commission à l'Assemblée nationale, il prévoit un arrêt pris en charge par la sécurité sociale jusqu'à 13 jours par an en cas de règles incapacitantes. Mais une proposition de loi similaire avait été retoquée par les sénateurs en février dernier. À l'université de Rouen, il n'y a pas de débat parmi les étudiantes au sujet de cette autorisation à s'absenter, toutes saluent une mesure nécessaire.

Albertine est soulagée d'apprendre l'existence de cette possibilité de s'absenter en cas de règles douloureuses.
Albertine est soulagée d'apprendre l'existence de cette possibilité de s'absenter en cas de règles douloureuses. © Radio France - Adèle Marchais

Il y a celles qui se forçaient à aller en cours avant, bien que souffrant de maux de ventre. C'est le cas de Mélinda, étudiante en master de droit des affaires : "Je n'osais pas m'absenter parce que je sais que ça aurait pu ne pas être considéré". Depuis, les choses ont changées, même si tout le monde n'est pas encore au courant de cette nouvelle possibilité. Albertine souffre d'endométriose, une maladie qui provoque dans certains cas des douleurs de règles invalidantes. L'étudiante en droit va pouvoir rester chez elle maintenant qu'elle sait que c'est autorisé. "Ça va me permettre de réviser d'autre cours, être au calme, allongée, au lieu d'aller en cours et de ne pas parvenir à me concentrer", indique-t-elle.

Certaines étudiantes, comme Célia, pensent que cette mesure à l'université est une première étape avant sa mise en place en entreprise. "C'est un bon début, maintenant, il faut agrandir ça au cadre professionnel", demande l'étudiante en sciences politiques. Pour justifier leur absence aux TD (travaux dirigés), qui sont obligatoires, et aux examens, il leur suffit d'écrire un mail au professeur pour leur expliquer la situation. Les étudiantes n'ont pas besoin de certificat médical. Il n'y a pas non plus de nombre limite de jours d'absence pour ce motif.

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