Aperçu de la série Wildcats-Saguenéens: papa Müller fier de son fiston 

À quelques jours de la série entre les Wildcats de Moncton et les Saguenéens de Chicoutimi, alors que certains Chats léchaient encore leurs plaies, les autres étaient soumis à un entraînement léger mercredi après-midi au Centre Avenir de Moncton.

C’est là que nous avons croisé Mathias Müller, qui est en visite au Canada de la Suisse pour assister à la fin de la saison et au début des séries de la 2e campagne de son fils dans la LHJMQ. Il s’agit bien sûr de l’Acadien Miles Müller, dont la mère Sandra (Jennings) Müller est originaire de Dalhousie.

Miles Mueller détient la nationalité canadienne, mais son père Mathias ne manque pas de de souligner que si son fils était classé avec les autres joueurs «importés», il aurait terminé premier dans la ligue parmi ces derniers chez les pointeurs. «Je suis un papa fier. Il faut le dire», lance celui qui sera aussi dans les gradins pour les premiers matchs à Moncton comme à Chicoutimi.

Comme le capitaine Yoan Loshing (37-33=70) est sur les lignes de côté en raison d’une blessure au bas du corps subi en fin de semaine contre le Titan d’Acadie Bathurst, ce sera peut-être vers Müller (32-29=61) comme deuxième meilleur marqueur de l’équipe que se tourneront les Chats pour les mener à victoire. La blessure à Yoshing est qualifiée d’«au jour le jour». Il n’était pas de l’entraînement de mercredi, mais il a recommencé à patiner.

«L’énergie elle est haute, explique Miles Müller au sujet de l’atmosphère dans le vestiaire. On se réjouit vraiment de ce début des séries. Nous sommes à nous concentrer pour cette première étape et ce premier match.»

Ce sont les quatrièmes séries pour Müller dans l’uniforme des Cats. Il en a vu d’autres. En 12 matchs l’an dernier, il a marqué 1 but et 5 passes.

«Je trouve que ça ne change pas trop des autres matchs. Il y a l’intensité qui monte et on se concentre “extra” sur les détails, mais honnêtement, c’est un match comme les autres. Il ne faut pas être trop stressés ni être trop lousses. Il faut un juste milieu.»

Miles Muller, lors d’un match disputé le 30 octobre face aux Sea Dogs de Saint-Jean. – Gracieuseté: Wildcats de Moncton / Daniel St Louis

Si on lui demande jusqu’où peuvent se rentre les Wildcats, la réponse est simple et catégorique. «On est juste là pour gagner et on veut durer jusqu’à la fin. C’est là notre mentalité. Il n’y a aucune équipe qui nous intimide. Les autres équipes devront faire gaffe à nous», dit-il au sujet des clubs qui ont dominé le classement cette saison.

Comme ils sont dans une différente division, les Wildcats et les Saguenéens n’ont pas croisé le fer très souvent cette saison. Deux fois pour être précis, lors d’un aller-retour en décembre à Moncton et en février au Saguenay. Les hôtes ont remporté leurs matchs 7 à 2 et 5 à 2 respectivement.

«Ils avaient beaucoup de blessés (en décembre), tempère le DG des Wildcats, Ritchie Thibeau, après l’entraînement à propos de la victoire de décembre. C’est une équipe qui a beaucoup d’habiletés. Ce sont des gars qui jouent vite et ils ont de bons vétérans. Ils nous ressemblent, mais ils ont une équipe un peu plus jeune. C’est ceux qui vont mieux jouer qui vont gagner.»

«Nous avons visionné beaucoup de vidéos. Nous examinons les détails pour trouver des faiblesses. (…) Les gars sont excités de commencer les séries à la maison.»
L’entraînement léger de mercredi visait à faire reposer les joueurs avant une longue séquence. Les Wildcats accueillent les Saguenéens vendredi et samedi (19h). La série se transporte ensuite à Chicoutimi pour les trois prochains matchs, mardi, mercredi et vendredi. Si nécessaire, les belligérants seront de retour à Moncton le lundi et le mardi qui suit (les 8 et 9 avril), aussi à 19h.

En bref… Miles Müller a déjà signé un contrat dans son pays natal pour jouer dans la Ligue nationale suisse la saison prochaine, avec le HC Ambrì-Piotta, près de la frontière italienne. Contrat ou pas, Ritchie Thibeau n’écarte pas un retour de Müller comme joueur de 20 ans, s’il est recruté par un club nord-américain cet été par exemple. Ce qui n’est pas impossible, puisque six équipes européennes l’ont approché avant qu’il n’arrête son choix sur Ambrì-Piotta… Müller a peu l’occasion de visiter la ville natale de sa mère, Dalhousie (Baie des Hérons). Mais il ne manque pas de souligner que sa famille vient le voir jouer régulièrement à Bathurst contre le Titan… La région de Biel-Bienne d’où sont originaires les Müller est à cheval sur la frontière des régions linguistiques francophones et germanophones de la Suisse… En plus de Loshing, plusieurs joueurs des Chats Sauvages ont été amochés en fin de saison. Le gardien Jacob Steinman s’est entraîné après avoir manqué le dernier match de la saison. Adam Fortier-Gendron a aussi recommencé à patiner après quelques semaines d’absence du jeu. Enfin Gabe Smith, qui a été blessé au visage au dernier match, était à l’entraînement, mais portait une visière protectrice plein visage…