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Vahina Giocante : « Benoît Jacquot me voulait nue sous mon tee-shirt pour son plaisir personnel »

Vahina Giocante au prix de Diane Longines à Chantilly, France, le 18 juin 2023
Vahina Giocante au prix de Diane Longines à Chantilly, France, le 18 juin 2023 © Ampilhac Mireille / ABACA
La Rédaction

Dans son livre « À corps ouvert », la comédienne Vahina Giocante décrit sa longue trajectoire pour se reconstruire. Elle s’est confiée à Paris Match dans un long entretien où elle revient notamment sur son conflit avec Benoît Jacquot

Propulsée très tôt devant les caméras, elle avait disparu à 35 ans, sans un mot, après vingt ans de carrière. Aujourd’hui, Vahina Giocante réapparaît pour raconter son histoire dans un livre, « À corps ouvert », aux éditions Robert Laffont. Elle y raconte le conflit qu’elle a eu avec le réalisateur Benoît Jacquot, aujourd’hui accusé de « viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans » par Judith Godrèche. Ce dernier avait exigé d’être qu’elle soit nue sous son tee-shirt pour le tournage de « Pas de scandale ». « Une exigence absurde, décrit-elle, C’était pour son plaisir personnel. J’avais 17 ans. » Vahina Giocante n’était pas « focalisée sur un plan de carrière », si bien que quand le cinéaste lui a dit « si tu es gentille, tu feras mon prochain film », elle l’a rembarré direct. L’actrice de « 99 francs » a contacté Judith Godrèche pour l’assurer de son témoignage en appui de sa plainte contre le metteur en scène.

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Elle souligne l’intégrité de Jan Kounen

Vahina Giocante ne met pas tous les réalisateurs dans le même panier. « Il y en a de très bien, très intègres, comme Jan Kounen par exemple. » Et il y a les autres. « C’est quand même le seul métier où votre supérieur hiérarchique peut vous demander de simuler un acte sexuel ou de vous mettre nue », explique-t-elle. « Il y a trop d’hypocrisie et on ne peut plus vivre avec des œillères », ajoute celle qui prend Adèle Haenel comme exemple.

Et Vahina Giocante de raconter pourquoi elle a arrêté le cinéma, suite à l’injonction d’un producteur sur la série « Mata Hari » en 2015. Avant une scène de danse, ce dernier lui a dit : « Bon, là, il faut y aller hein ! Faut tout donner, faut faire bander dans les caleçons ». « Le but ultime de mon métier était donc de faire bander ? », s’interroge-t-elle ? Sur cette même série, elle a partagé la réplique avec Gérard Depardieu. « J’ai tourné trois fois (avec lui) j’ai vu faire des choses et je suis restée silencieuse », regrette-t-elle. « Ce qui serait génial, c’est qu’ils (les producteurs) demandent pardon. Il en suffirait d’être pour que les autres suivent. »

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