Fourmies : vu le succès, les classes tablettes vont se multiplier à l’Institution Saint-Pierre

Cela peut paraître surprenant. À l’heure où les avertissements préventifs sur les dangers de l’utilisation des écrans chez les jeunes sont légion, l’Institution Saint-Pierre de Fourmies va multiplier ses « classes tablettes » à la prochaine rentrée scolaire. Avant, peut-être, généralisation ? Mais qu’on ne s’y méprenne pas… « C’est une idée reçue, souligne la directrice de l’établissement, Nathalie Osselaer. Car, dans la pratique, on constate que la majorité des élèves consomme des écrans numériques uniquement de façon ludique. Dès que l’on parle apprentissage ou formation, pour lesquels la tablette peut s’avérer utile, c’est plus compliqué. »

Ainsi, un premier test grand nature est effectué depuis le mois de septembre. Il profite à 30 élèves d’une classe de 6^e et les résultats sont encourageants : « Ce n’est pas la même chose quand la tablette devient un outil de travail. Elle possède des outils pédagogiques pour progresser, au même titre que des manuels scolaires. À condition de les maîtriser. Et ça commence par réglementer son temps d’utilisation. »

Les enseignants pilotent

Dans la pratique, la tablette digitale est acquise par la famille dans le cadre d’une LOA (14 € mensuels pendant 40 mois) avant acquisition définitive. C’est ensuite l’équipe enseignante qui pilote. Et contrôle. Les apprentissages, les exercices, etc. Surtout quand les choses se corsent : si, généralement, les jeunes n’ont aucun problème pour démarrer un jeu, il n’en est pas de même pour utiliser certaines applications. À commencer par la suite bureautique de base.

« L’an passé, nous avons dû refuser des enfants parce qu’il y avait un réel engouement », insiste la directrice. C’est pourquoi toutes les secondes des lycées général et professionnel passeront dans le dispositif classes tablettes en septembre prochain. Cela représentera, au total, 119 élèves.