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Marina Viotti: «Chanter Charlotte était un rêve!»

La mezzo-soprano Marina Viotti. Paul Zimmer

ENTRETIEN - La mezzo-soprano, fidèle du Théatre des Champs-Élysées, s’est vu confier deux prises de rôle majeures dans cette nouvelle programmation: Charlotte, dans Werther, et Octavian, du Chevalier à la rose.

Depuis ses débuts avenue Montaigne dans La Périchole en 2022, la mezzo est une fidèle de la salle… Qui lui confie encore cette saison deux prises de rôle en mode majeur.

LE FIGARO. - Que représente le Théâtre des Champs-Élysées dans votre parcours de chanteuse?

Marina VIOTTI. - Un tournant! Avant ma prise de rôle dans La Périchole, ma carrière était relativement peu développée en France. Depuis, j’ai noué avec le public français une très belle relation. Et je la dois en grande partie à Michel Franck, qui n’a cessé de me renouveler sa confiance de saison en saison. Y compris en me permettant de sortir des sentiers battus avec des projets qui me ressemblent, comme lorsque nous avons fait Les Sept Péchés capitaux, de Kurt Weill, en version semi-scénique, avec Judith Chemla. Je suis donc très fière de faire partie de sa dernière programmation ici. Qui plus est à travers deux prises de rôle aussi importantes que sont Charlotte, dans Werther, et Octavian, du Chevalier à la rose.

Comment appréhendez-vous justement ces deux rôles?

Charlotte est un rêve de très longue date. Je me rappelle avoir chanté l’«air des lettres» à l’occasion de l’un de mes tous derniers récitals de master, lorsque j’étais encore étudiante. À la fin, Malcolm Walker, professeur au CNSM de Paris, m’a offert la partition de Werther en me disant: «Un jour, tu chanteras cet opéra, et alors je serai dans la salle.» Je viens de lui écrire pour lui dire que ce jour était venu! Je me réjouis que cela se fasse dans des conditions aussi idéales, dans une salle aussi bienveillante et avec un chanteur qui pour moi est l’un des meilleurs Werther du moment: Benjamin Bernheim. Quant à Octavian, c’est aussi un rêve pour toute mezzo qui se respecte. Même si je sais ce rôle bien plus éloigné de mon univers que celui de Charlotte, qui reste proche de Carmen. Ce sera beaucoup de travail, mais ça ne me fait pas peur!

Carmen, vous l’avez chanté pour la première fois en concert au Théâtre des Champs-Élysées, justement. Que vous évoque ce personnage?

C’est le rôle le plus riche que j’ai chanté. Je suis encore en plein dedans, puisque je fais mes débuts dans le rôle, cette fois en scénique, dans quelques jours à Zurich, et je sais déjà que je vais le chanter au moins une fois par an à partir de maintenant et pour un bon paquet d’années. Vocalement, c’est le pied! Mais physiquement, émotionnellement, c’est aussi un rôle parfait pour moi, et plus je l’aborde, plus je redécouvre de choses nouvelles.

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