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Tennis (Challenger) : Terence Atmane piqué par Berrettini, le crotale de Phoenix

En quarts de finale du Challenger 175 de Phoenix, Terence Atmane défiait samedi l’Italien Matteo Berrettini, finaliste de Wimbledon 2021. Au bout du suspense, une défaite au bout du 3e set et deux tie-breaks.
Par Sylvain Liron
Temps de lecture: 2 min

Pendant que les meilleurs joueurs du monde en décousent à Indian Wells, dans le désert californien, pour le premier Masters 1000 de la saison (Terence Atmane y a été éliminé par Luca Nardi, le futur tombeur de Djokovic), une partie des éliminés s’est donné rendez-vous à Phoenix (Challenger 175) pour l’un des plus gros tournois de la saison dans cette catégorie (deuxième division), quasiment l’équivalent d’un tournoi ATP 250. La préparation idéale sur dur pour les futures joutes de Miami, deuxième levée des Masters 1000 US du printemps.

Depuis son arrivée dans l’Arizona, Terence Atmane a retrouvé la confiance. En passant quatre tours, dont deux énormes perfs, face au Belge David Goffin (ex-7e mondial) et l’Autrichien Sebastian Ofner (38e mondial), le plus gros CV de sa carrière, le Boulonnais atteindra lundi son nouveau record en carrière à l’ATP. Et sans chasser les points artificiellement. Plutôt à la force du coup droit.

Combat impressionnant

En quarts de finale samedi soir, il défiait Matteo Berrettini, certes moins bien classé que lui (154e mondial) mais ex-n°6 et finaliste de Wimbledon en 2021. Bref, une pointure. Italien bodybuildé, doté d’un énorme service, Berrettini n’avait pas l’intention de lui laisser la partie facile. Les deux hommes envoyaient du lourd du fond du court. Coups droits puissants et profonds, revers léchant les lignes, le combat était impressionnant. Un peu nonchalant, Berrettini lâchait la première manche (6-3) mais haussait le ton en deuxième manche où il survolait le tie break (7-6, 7-1), poussant sans cesse Terence Atmane à la faute. De quoi lui permettre de gonfler le torse pour impressionner le Boulonnais. Tel un golden boy.

Tout allait se jouer dans la manche décisive sous une température agréable (18 degrés). Tel les crotales, ces venimeux serpents rôdant dans le désert de l’Arizona, les deux garçons continuaient d’envoyer de formidables parpaings pour tenter de piquer leur proie. Mais ces longs échanges ne parvenaient pas à déstabiliser ni Atmane ni Berrettini, casquette à l’envers contre casquette à l’envers (6-3, 6-7, 3-3). Le dernier tie-break allait être particulièrement décisif. Las, à la deuxième balle de match, l’Italien décrochait d’un souffle sa place en demi-finale (3-6, 7-6, 7-6 (8)).

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