À l’occasion de la rétrospective au Centre Pompidou consacrée au réalisateur anglais de "Distant Voices, Still Lives", "The Neon Bible" ou "The long day close", nous parcourons les B.O de ses films et interviewons Jack Lowden qui joue dans le dernier film "Les carnets de Siegfried".
Le cinéaste Terence Davies, décédé en octobre 2023 à l’âge de 77 ans, est né le 10 novembre 1945 à Liverpool dans une famille catholique ouvrière britannique de dix enfants. Tout d’abord comptable, il se penche sur l’écriture et fait ses débuts dans une troupe de théâtre amateur avant d’entrer à la la Coverty Drama School où il planche sur son premier scénario, Children. Quelques années plus tard le film est primé au Festival de Chicago. Il poursuit sa formation à la National Film School, où il tourne les deux premiers courts-métrages de sa trilogie : Children et Madonna and Child. Il réalise ensuite le dernier volet, Death and Transfiguration. Réunis, ils sont le récit autobiographique de l'alter ego du réalisateur, Robert Tucker, aux prises avec le dogmatisme religieux et l'homophobie ambiante.
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Les deux longs-métrages qui suivent sont aussi un travail de reconstitution autobiographique. Distant Voices, Still Lives (1988) remporte le Léopard d'or à Locarno. Il y dépeint son enfance pauvre et sombre avec un père violent qui bat femme et enfants. Le film est baigné de musique comme pour transcender le malheur. Les personnages chantent du jazz et des chansons. On entend aussi un chœur a cappella, un hymne à la Vierge signée Benjamin Britten.
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Suivent The Long Day Closes, The Neon Bible (1996) avec Gena Rowlands et The House of Mirth avec Gillian Anderson (2000), deux films d’époque. Ses travelling lents qui empruntent au théâtre et à la poésie, sont sa marque de fabrique. En 2008, le documentaire Of Time and the City, consacré à sa ville natale, est projeté au festival de Cannes. Ici, la chanteuse Peggy Lee enjolive de sa voix les prises de vues sur les immeubles ouvriers :
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La musique classique est omniprésente dans le cinéma de Terence Davies, notamment dans le mélodrame The Deep Blue Sea (2011) adapté de la pièce du même nom écrite par Terence Rattigan. Ici, il revient à la fiction. Sur une musique de Samuel Barber, une femme des années 50 à Londres (incarnée par Rachel Weisz), épouse d'un juge de la haute société, décide de quitter ce dernier pour suivre un pilote de la Royal Air Force :
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En 2015 sort Sunset Song, un projet de longue haleine de Terence Davies, sélectionné notamment en compétition au festival de Saint-Sébastien, suivi de A Quiet Passion, un récit bouleversant de la vie de la poétesse américaine Emily Dickinson, présenté en compétition à la Berlinale 2016. Pour son dernier film, Bénédiction, (Les Carnets de Siegfried), le réalisateur se tourne vers un autre poète*,* Siegfried Sassoon, vétéran de la Première Guerre Mondiale et tout comme lui, homosexuel. Présenté au festival de Toronto en 2021, le film décrit le poète enrôlé dans l’armée britannique, qui devient objecteur de conscience. L’acteur écossais Jack Lowden brille dans le rôle-titre de ce film quasi testamentaire de Terence Davies.
L’œuvre complète de Terence Davies au centre Pompidou jusqu’au 17 mars.
Programmation musicale
Elliott Murphy
Last of the rock stars
Album Aquashow (1973)
Label POLYDOR
DEBBIE REYNOLDS
DEBBIE REYNOLDS / TAMMY
Blossom Dearie
Tea For Two
Album Once upon a summertime (1992)
Label VERVE
George Gershwin (Compositeur)
Love is Here to Stay
Album BOF / Manhattan (1979)
Label FM PRODUCTIONS
Steve Davislim
O waly waly
Album Benjamin Britten : Folk song arrangements (2008)
Label MELBA
TONY BENNETT
TONY BENNETT / I WANNA BE AROUND
JOSE CARRERAS
JOSE CARRERAS / LOVE IS A MANY SPLENDOURED THING
ADRIAN BOULT
ADRIAN BOULT / A SHROPSHIRE LAD
DORIS DAY
DORIS DAY / LONG DAY CLOSES / AT SUNDOWN
THE HOLLIES
He ain't heavy, He's my brother
Album Good morning Vietnam (1996)
Label ATLANTIC
L'équipe
- Réalisation
- animation
- Programmation musicale