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Guerre Israël-Hamas : le français Eurolinks dément toute implication

Les maillons de cartouches de l’entreprise marseillaise exportés vers Israël ne sont pas destinés aux forces armées israéliennes, selon le président de la société.

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Publié le 27 mars 2024 à 09h06, modifié le 27 mars 2024 à 09h11

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Le gouvernement français a-t-il autorisé l’entreprise marseillaise Eurolinks à vendre à Israël des liens métalliques (appelés « maillons ») pour des munitions qui auraient servi aux forces armées israéliennes dans l’offensive contre Gaza, lancée au lendemain de l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 ? C’est ce qu’entendent le média Disclose et le site local Marsactu, en mentionnant que dix mille maillons ont été expédiés fin octobre, du port phocéen. Une information démentie, mardi 26 mars, par le ministre des armées, Sébastien Lecornu, et par la société elle-même.

« Nous avons bien des exportations vers Israël, qui représente 5 % à 7 % de notre activité selon les années, et nous livrons ces maillons à IMI Systems, filiale du groupe de défense Elbit, explique Jean-Luc Bonelli, le président d’Eurolinks. Mais ces maillons ne sont aucunement utilisés pour assembler des munitions destinées à être utilisées par les forces armées israéliennes. » « La licence française qui a été donnée [à Eurolinks] ne donne pas droit à l’armée israélienne d’utiliser ces composants », a confirmé M. Lecornu.

Ce feu vert français oblige IMI à réexporter les maillons d’Eurolinks hors d’Israël, ajoute M. Bonelli, précisant que ces composants ne sont d’ailleurs pas certifiés pour une utilisation par l’armée de l’Etat hébreu. En pleine expansion depuis des années, la base industrielle et technologique de défense israélienne produit plus que les besoins d’Israël, autosuffisant pour les munitions (comme les balles de 5,56 mm), et pour les maillons permettant d’assembler les cartouches afin de tirer en rafale.

« Strictement défensif »

M. Lecornu a aussi déclaré que certaines pièces (roulements à billes, écrous…) sont exportées de France « pour des systèmes purement défensifs ». « C’est notamment le cas de petits composants du Dôme de fer [système de défense aérienne israélien] (…), qui est strictement défensif et n’intervient pas dans la bande de Gaza. » Concernant ses entretiens avec son homologue israélien, Yoav Gallant, il poursuit : « Je lui ai dit quelle serait notre doctrine. » C’est-à-dire, ne pas suspendre les composants pour le Dôme de fer, qui protège les civils israéliens contre les tirs de missiles du Hezbollah libanais, de pays arabes, voire d’Iran ; mais n’accorder aucune licence pour des armes de guerre utilisées dans le cadre des opérations à Gaza.

Ce principe a été précisé fin octobre et sera réaffirmé cet été, lors de la présentation au Parlement du rapport 2024 sur les exportations d’armement, a déclaré le ministre des armées. La France vend très peu à Israël, a-t-il rappelé : « La somme globale, c’est 15 millions d’euros en 2022 » pour les commandes réalisées, « c’est-à-dire 0,2 % du volume global des exportations d’armes françaises ». La quasi-totalité des importations de Tel-Aviv proviennent de deux pays, selon le dernier rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm : les Etats-Unis (69 %) et l’Allemagne (30 %).

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