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John Mayer prince de Paris

John Mayer était pour la première fois sur scène à Paris dimanche 24 mars.
John Mayer était pour la première fois sur scène à Paris dimanche 24 mars. © Hélène Pambrun
Benjamin Locoge

Le guitariste américain a impressionné l’Accor Arena dimanche 24 mars au soir pour son premier concert en France. Nous y étions.

Jusqu’ici, personne n’y croyait. Aucun producteur français n’avait eu l’envie de se lancer dans un concert de John Mayer en France. Pas assez connu pour les uns, trop cher pour les autres. Sur la planète rock, Mayer est pourtant devenu en 20 ans une valeur sûre : un songwriter américain, qui raconte avec distance et humour ses galères intimes et ses emballements amoureux. Qui plus est « Sob rock », dernier disque en date paru en 2021 était un bijou de « classic rock ». Des chansons simples, des mélodies entêtantes, un son volontairement 80’s et des riffs à faire pâlir les fans des Eagles ou de Steely Dan.

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Mais jusqu’alors il fallait casser sa tirelire pour voir le jeune homme de 46 ans en concert et se rendre à Londres ou à Amsterdam pour assister à ses performances. Mais ça, c’était hier. « J’ai toujours su que vous étiez là », lancera d’ailleurs l’Américain à la foule de parisiens qui l’attendaient le 24 mars à l’Accor Arena. « Quand on s’est lancé dans ce projet de tournée acoustique, certains m’ont dit que je n’arriverais jamais à remplir. Mais moi j’ai insisté pour venir chanter à Paris. Et j’ai eu raison ! »

John Mayer à l'Accor Arena dimanche 24 mars 2024.
John Mayer à l'Accor Arena dimanche 24 mars 2024. © Hélène Pambrun

Car oui Bercy affichait bien complet pour cette première date française. Qui plus est dans une formule en solo. Et c’est assis dans un fauteuil que Mayer attaque « Slow Dancing in a Burning Room » extrait de « Continuum » l’album qui l’imposa au grand public américain. Ovationné dès son arrivée, le guitariste joue d’abord dans la pénombre devant une foule majoritairement américaine qui l’écoute sans broncher. Mayer change de guitare (acoustique) à chaque chanson et enchaîne, « Shot in the Dark », « Emoji of a wave » et « Queen of California » avant de se lever et de s’installer au milieu de la scène. Pour mieux jouer « Neon » extrait de « Room for Square » son premier album paru en 1999.

10 000 spectateurs présents

Malgré l’immensité de la salle, Mayer arrive à instaurer une intimité avec les 10 000 spectateurs présents -l’immense écran géant de fond de scène aidant. Pas question de danser ou de se ruer sur la star du soir, non le public écoute sagement, se laisse happer par la technique du guitariste. Mayer joue sans setlist, se laissant simplement guider par ses envies. Mais comme il s’agit aussi pour lui d’une première, le quadragénaire s’applique à couvrir chaque pan de sa discographie sans faire abstraction de ses tubes comme de « Waitin’on the Day » bienvenu. Après une version dantesque de « In Your Atmosphere » il s’installe au piano et attaque la ballade « You’re Gonna Live Forever ». « Je suis désolé, ça ne m’est jamais arrivé », s’excuse-t-il après avoir émis un léger rot, qui fait sourire Paris. Mais Mayer ne se laisse pas avoir et s’attaque à « Changing » incroyable qu’il conclut en empoignant une guitare électrique le temps d’un court solo qui fait rougir Bercy de plaisir.

À peine a-t-on le temps de souffler qu’il envoie « Stop This Train », autre tube. « Celle-là, je vous la devais bien Paris » dit-il avant de chanter « The Age of Worry ». Pour introduire « You Body is à Wonderland » Mayer sourit de la jeunesse de son écriture d’alors. « Cette vieille chanson est comme un vieil ami un peu étrange. On se dit qu’on en changerait bien mais au fond on l’aime tellement ». Il se saisit enfin d’un Dobro pour impressionner Paris avec son jeu tout en simplicité et élégance sur « Walt Grace’s Submarine test, January 1967 ».

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Mayer annonce la fin de la soirée en empoignant une guitare à double manche. « Edge of Desire » lui permet de contenter Bercy en livrant à la fois une prouesse technique et une chanson d’amour à l’ancienne. Paris l’ovationne une nouvelle fois avant un seul et unique rappel. Mayer enfile la bandoulière de sa Fender pour « Gravity » -de loin sa chanson la plus connue en France. Et conclut sur son hommage au vénérable Tom Petty, en reprenant son « Free Fallin’ » avec une grâce folle. « Paris, je reviendrais, je vous le promets » conclut John.

John Mayer sur la scène de l'Accor Arena dimanche 24 mars 2024.
John Mayer sur la scène de l'Accor Arena dimanche 24 mars 2024. © Hélène Pambrun

L’ex de Taylor Swift, de Jenifer Aniston et de Katy Perry va pour l’instant retrouver ses complices du Grateful Dead au sein de « Dead & Company ». Le super groupe américain va en effet s’installer pour quelques semaines à The Sphere, la nouvelle salle de concerts de Las Vegas, inaugurée par U2 en septembre dernier. Le genre de show que tout fan de musique rêve de voir à Paris. Qui sait ? John Mayer a bien fini par conquérir la ville lumière.

Setlist du 24 mars, Paris, Accor Arena

1 / Slow Dancing in a Burning Room
2 / Shot in the Dark
3 / Emoji of a Wave
4 / Queen of California
5 / Neon
6 / Who Says
7 / Waitin’on the Day
8 / Vultures
9 / Something like Olivia
10 / In Your Atmosphere
11 / You’re Gonne Live Forever
12 / Changing
13 / Stop This Train
14 / The Age of Worry
15 / No Such Thing
16 / Why Georgia
17 / Your Body is a Wonderland
18 / Walt Grace’s Submarine Teste, January 1967
19 / Edge of Desire
20 / Gravity
21 / Free Fallin’

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