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Petite enfance : le gouvernement lance des contrôles dans les grands groupes de micro-crèches

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Par
  • France Bleu

La ministre déléguée à l'Enfance, Sarah El Haïry, a annoncé ce lundi sur BFMTV une mission de contrôle de grands groupes de micro-crèches pour lutter contre les risques de maltraitance sur les bébés.

Sarah El Haïry, ministre déléguée en charge de l’Enfance, de la jeunesse et des familles, le 14 février 2024 à Paris. Sarah El Haïry, ministre déléguée en charge de l’Enfance, de la jeunesse et des familles, le 14 février 2024 à Paris.
Sarah El Haïry, ministre déléguée en charge de l’Enfance, de la jeunesse et des familles, le 14 février 2024 à Paris. © Maxppp - Fred Dugit

"Il y aura des contrôles sur les grands groupes" de micro-crèches "parce que je ne souhaite pas un scandale à la Orpéa", a annoncé la ministre déléguée à l'Enfance sur BFMTV ce lundi alors que l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l'Inspection générale des finances (IGF) doivent publier un nouveau rapport sur les modèles de financement et la qualité d'accueil dans ces établissements.

"Ces contrôles sont nécessaires, ils sont lancés sur l'ensemble des groupes" et seront menés "sur tout le territoire", a précisé Sarah El Haïry dans l'émission "Bonjour Docteur" sur France Bleu. "On ne peut pas prendre le risque de ne pas être au rendez-vous de la qualité et de la protection des enfants et des nouveau-nés en particulier (...) je veux prévenir, qu'on anticipe et qu'on ne prenne aucun risque".

Mettre un terme aux dérogations

La ministre souhaite en outre une "convergence du cadre réglementaire" des micro-crèches avec celui des petites crèches. Actuellement, les premières bénéficient de dérogations. Or, selon la ministre, "le rapport dit bien qu'il y a un risque si on multiplie toutes ces dérogations. C'est pourquoi je veux faire converger les règles des micro-crèches et celles des petites crèches, mais aussi permettre aux plus de 500.000 professionnels de faire leur métier comme il faut" car, estime Sarah El Haïry, "les conditions de travail conditionnent la qualité de l'accueil."

Pour inciter les crèches à augmenter de 150 euros nets par mois leurs personnels, le gouvernement s'est engagé début mars à financer les hausses de salaires à hauteur de 66%, via la branche famille de la Sécurité sociale.

À la suite de la publication, en avril, d'un premier rapport alarmant de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) décrivant des situations s'apparentant à de la maltraitance dans certains établissements, une commission d'enquête avait été mise en place en novembre à l'Assemblée nationale, à l'initiative des Insoumis, avec l'objectif de mieux cerner des dérives épinglées dans le secteur.

Deux livres-enquêtes parus en septembre - "Le prix du berceau" et "Babyzness" - ont de leur côté mis au jour le mode de fonctionnement de certaines structures privées, où se joue une course au rendement au détriment des enfants. Le secteur privé des crèches, qui représente quelque 20% des places disponibles, est dominé essentiellement par quatre grands groupes (Les Petits Chaperons rouges, Babilou, La Maison Bleue, People & Baby), adossés pour certains à des fonds d'investissements.

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