Barack Obama : « Avant Mars, prenons d’abord soin de la Terre ! »
REPORTAGE. L’ex-président américain était ce mercredi l’invité d’honneur du Powr Earth Summit 2024. Il a notamment insisté sur l’importance de la jeunesse dans le processus de transition énergétique, thématique centrale de ce grand événement qui se tient à la Défense jusqu’à vendredi.
Après un accueil digne d'une rock star, l’ex-président américain Barack Obama, invité d’honneur de l'ouverture du Powr Earth Summit à la Défense, organisé en partenariat avec La Tribune, a commencé par délivrer aux quelques 1100 personnes venues l’écouter une leçon de vie. À la première question, celle de savoir comment changer les choses, il a remercié sa mère qui lui a appris le plus important : « aider les autres ».
« Ma mère m’a fait comprendre cette chose noble qui commande le monde : les relations entre les gens. Fondamentalement, les humains sont des êtres sociaux », a-t-il déclaré. Prenant en exemple les grands milliardaires américains, il a assuré que « leur capacité à influencer le monde ne passe pas seulement par leur argent, mais par leur capacité à aider les autres. »
Barack Obama défend son bilan
Au détour d’une question, l’ex-président Obama a rappelé son bilan en matière de transition énergétique : pendant ses deux mandats, la place de l’éolien et du solaire dans l’approvisionnement énergétique des États-Unis a triplé, tandis que le charbon, qui comptait pour 46%, a été divisé par deux au bout de huit ans.
Il a cependant reconnu certaines difficultés dans la transition énergétique, principalement imputables au moindre coût des énergies fossiles. « La question fondamentale est : qui supporte le coût de la transition ? Certains ménages qui ne peuvent pas absorber ces coûts sans une forte résistance politique. »
Après ce constat réaliste, le président Obama a répété que la solution passait surtout par l’accompagnement dans le changement et dans l’investissement. « Mettons autant d’argent que nous pouvons, en plus des dépenses de court terme, dans les énergies renouvelables. Et cela fonctionne. »
Kyoto, Copenhague, Paris...
Sur les différents sommets internationaux visant à limiter le dérèglement climatique, Barack Obama a mesuré certains progrès. De Kyoto où « seul l’Ouest devait faire des efforts ». À Copenhague où « des obligations ont pu être définies pour chaque État, différente selon le niveau de leurs émissions, mais impliquant chacun ». Jusqu’à Paris, où « un cadre commun a été posé, avec pour chaque État signataire des projets nationaux surveillés, vérifiés, certifiés, testés. »
À la question de savoir quelles valeurs il tentait de transmettre à ses enfants, Barack Obama a répondu en écho aux enseignements que lui avait transmis sa propre mère : « Soyez gentils et soyez utiles ». Une réponse qui a suscité un concert d’applaudissements.
J’ai été élu grâce à l'empowerment de cette jeunesse qui voulait changer les choses
Sur le rôle de la jeunesse dans les combats de demain, l’ex-président s’est livré à une confession : « Mon nom est Barack Hussein Obama. Aucun autre président avant moi n’avait un tel nom. Mon élection n’était pas écrite. Mais nous l’avons fait, j’ai été élu président grâce à l’implication de la jeunesse qui voulait changer les choses ». Barack Obama a ensuite insisté sur l’importance de former la nouvelle génération de dirigeants, dont le rôle dans la transition énergétique sera fondamental.
Cependant, tout n’est pas une question matérielle. « La transition n’est pas freinée par notre manque de capacité technique pour la régler », a relativisé l’ex-président Obama. « Le problème est lié aux habitudes des êtres humains. Nous sommes compliqués, nous avons des intérêts différents, des barrières culturelles... »
L’humour au rendez-vous
La soirée a également été ponctuée d’humour. Est-ce que Michelle vend plus de livres ? « Elle en a écrit deux. Et nous partageons le même compte en banque, donc ça ne pose pas de problème ! »
Le président s’est livré à une comparaison entre la Terre et Mars, une planète sans oxygène où la vie n’est plus possible. Bien qu’il ait assuré être passionné de Star Trek, d’exploration spatiale et ne pas se livrer à un réquisitoire contre celle-ci, il a martelé qu’il fallait « d’abord prendre soin de la Terre ». Là encore, la salle a répondu par des applaudissements.
Comité d'accueil
Quelques dizaines de minutes avant le début de l’intervention de Barack Obama, la maîtresse de cérémonie, Fanny Agostini, avait résumé l’objet de la rencontre : « Certes, on veut entendre le président Barack Obama, mais surtout, on est tous convaincus qu’il faut sortir des énergies fossiles. Fini les atermoiements ! »
Après l’introduction de Jim Skea, président du Giec, qui a vu une perspective optimiste dans le développement des énergies renouvelables, les deux coprésidents de la Power Earth Foundation, organisatrice de l’événement, Jean-Christophe Vigouroux et Jean-Christophe Drouvin, ont résumé leur activité dans un mot d’ordre en bon franglais : « We’ve got the power to changer la donne ! »
Enfin, l’arrivée tant attendue du président Barack Obama avait fait l’objet d’un rituel propitiatoire sous les auspices de Fanny Agostini : « Levez-vous, tendez les bras, faites un quart de tour à droite, tendez les mains vers votre voisin, faites un petit message à votre voisin, insistez sur les cervicales, vous pouvez descendre vers les lombaires. Vous sentez ? C’est le poids de la science qui pèse sur leurs petites épaules endolories ! » L’ex-président des États-Unis était arrivé en rock star, faisant grâce à l'assistance d'un « Bonsoir » et un « Merci beaucoup » dans la langue de Molière, avant de remercier l’équipe pour « ce scénario ». La soirée pouvait commencer !
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