Pour les salariés de Veuve-Clicquot, la fin de la grève n’est peut-être plus très loin

Il est encore trop tôt pour affirmer que le mouvement de grève des salariés de Veuve-Clicquot touche à sa fin mais ce scénario se profile de plus en plus. Les grévistes se sont à nouveau mobilisés ce jeudi 28 mars, cette fois-ci dans la rue Albert-Thomas à Reims, face au site de production de la maison de champagne.

Comme lors de leur précédent rassemblement à Verzy à la mi-mars, où les autres établissements du groupe LVMH Clicquot Krug et Moët & Chandon étaient déjà venus en soutien, barbecue et jets de pétard ont animé les heures de débrayage. Le dialogue jusqu’ici délicat avec la direction semble s’être amélioré à la faveur de la dernière réunion de NAO, en début de semaine.

Kévin Beaulieu, délégué syndical à la CGT Champagne, explique que la prime d’équipe lorsque les salariés travaillent de 5 h à 13 heures, et l’augmentation du temps de travail des CD2i de 72 à 80 % ont été acceptées. De même, la création de trois emplois supplémentaires a été validée.

Suffisant pour mettre un terme à la grogne générale ? Presque selon le syndicaliste. Deux leviers peuvent permettre de tourner enfin la page, après déjà cinq semaines de grève dans le vignoble et deux dans la production. Les travailleurs attendent toujours une augmentation des salaires de 4,9 % alors que la meilleure proposition qui leur a été formulée est de l’ordre de 4,3 %.

Ils demandent également que la prime de déplacement dans les vignes avec les véhicules personnels, négociée dernièrement à 3 euros par jour, soit remplacée par une prime d’assiduité à 4, 50 euros. « Il y a peut-être une fin de grève qui s’annonce, c’est ce que l’on souhaite pour l’avenir du vignoble, garantit Kévin Beaulieu. Car on est en train de mettre une partie de la récolte en l’air et on sent que la direction du vignoble est inquiète ». Une énième réunion de NAO aura lieu le mercredi 3 avril.