Des heures de colle... pour la planète : en guise de punition, ces élèves corses nettoient les plages

par La rédaction de TF1info | Reportage Patrice Roubaud, Philippe Pelletier
Publié le 14 mars 2024 à 17h21, mis à jour le 14 mars 2024 à 18h01

Source : JT 13h Semaine

En Corse, au lieu de faire des lignes ou des exercices pendant leurs heures de colle, des collégiens sont envoyés nettoyer la plage.
Une initiative dont tout le monde se réjouit, comme l'a constaté une équipe de TF1.

À première vue, cette promenade au soleil sur la plage semble idyllique. Pourtant, ces élèves de cinquième du collège de Saint-Florent (Haute-Corse) sont en heures de colle. "Je leur ai dit d'être tranquilles, de faire leur punition correctement, et en même temps, ils aident leur village, ils vont le rendre propre. C'est un beau geste", explique une mère de famille.

C'est transformer une galère en presque une partie de plaisir
Loïc Paris, président de l'association "J'aime ma mer" à Saint-Florent (Haute-Corse).

L'objectif de la punition est simple : ramasser et trier les déchets sur la plage. Mise en place depuis un an, cette punition au grand air a des vertus pédagogiques. "C'est mieux de ramasser que de faire des bêtises", observe un collégien. "Chaque fois, les gamins sont toujours hyper contents. Pourtant, ils sont collés. Et c'est ça que j'aime dans cette opération. C'est transformer une galère, parce qu'une heure de colle, c'est un peu une galère, en presque une partie de plaisir", Loïc Paris, président de l'association "J'aime ma mer" à Saint-Florent (Haute-Corse). 

Avoir des actions concrètes pour préserver son environnement ne passe pas que par la punition. À Ajaccio (Corse-du-Sud), ces élèves en lycée professionnel se mobilisent pour arracher une espèce invasive : la griffe de sorcière, qui colonise le littoral. "C'est comme tout, l'écologie, c'est plus simple d'en parler que de la pratiquer. Ça reste un effort à faire. C'est une mentalité aussi et une belle prise de conscience", réagit Sébastien, élève en terminale.

Le résultat sur le grand site de la Parata est visible et quantifiable. "Cette opération, qui a eu lieu il y a un an, a permis d'enlever 35 tonnes de griffes de sorcière, qui ont été mises en déchetterie. Et là, on voit, donc un an après, des repousses de plantes qui étaient complètement étouffées jusqu'à présent", explique Marie Pietri, chargée de mission au Grand Site des Îles Sanguinaires et de la Parata.

Devant un tel succès, ces actions concrètes pour la planète vont se poursuivre et se multiplier.

 


La rédaction de TF1info | Reportage Patrice Roubaud, Philippe Pelletier

Tout
TF1 Info