En transport ferroviaire, un train consiste en une suite de véhicules qui circulent le long de guides pour transporter des voyageurs ou des marchandises d'un point à un autre. Ces guides sont le plus souvent deux rails métalliques, mais peuvent aussi être un monorail, un câble porteur (téléphérique) ou des ornières. Le mouvement du train est souvent fourni par une locomotive qui est un véhicule faisant partie du convoi, mais tous les éléments du convoi peuvent être motorisés : c'est le cas des automoteurs. Dans le monde, la plupart des trains avancent grâce à un moteur Diesel, mais en Europe l'électricité est un mode de traction répandu.
Autrefois, les locomotives fonctionnaient grâce à la vapeur et ce jusqu'au milieu du XXe siècle. D'autres modes de traction marginaux ont été (et sont parfois encore) utilisés : animaux (chevaux, bœufs), cordes et cabestans, gravité, pneumatique, turbines.
C'est le 21 février 1804, près de Merthyr Tydfil, au pays de Galles, qu'eut lieu la première circulation sur des rails d'une locomotive à vapeur, construite par Richard Trevithick, en (Angleterre). Mais des convois formant un train ont été signalés bien auparavant. La première utilisation attestée de chariots sur rails (non motorisés) remonte à 1550, sous la forme de gravures montrant des wagonnets sur rail dans les mines de Leberthal en Alsace. On suppose que les Romains ont pu utiliser un système similaire à des voies ferrées, certaines de leurs routes étant dotées de deux ornières à écartement fixe, très proche de celui de notre voie actuelle.
La généralisation du système ferroviaire a été permise par la mise au point de la machine à vapeur, mais de nombreux systèmes alternatifs ont été utilisés au début, pour faire face au manque de puissance de celle-ci, ou pour s'adapter à des situations particulières.
À partir de 1900 environ, l'apparition de moteurs électriques puissants et suffisamment compacts, a permis l'apparition de la traction électrique, toujours utilisée à l'heure actuelle. Ce mode de traction nécessite cependant que la ligne sur laquelle le train circule soit équipée, soit d'une caténaire, soit d'un troisième rail, alimentés en électricité.
L'entre deux guerres verra l'apparition de locotracteurs diesel puis progressivement de locomotives dans l'après guerre. Les années 1950 sont la charnière entre disparition de la traction à vapeur et développement des moteurs thermiques. C'est également à cette époque que l'on observe l'apparition de locomotives capables de fonctionner sous une tension alternative.
Les trains nécessitent une voie ferrée pour circuler. Elle se compose de rails posés sur des traverses à un écartement précis, posées sur du ballast. La source d'énergie est, soit portée par le train lui-même comme dans le cas de la traction vapeur ou de la traction diesel, soit apportée par l'infrastructure sous forme de caténaire ou de troisième rail pour l'électricité.
À l'inverse d'un véhicule routier, un train ne peut pas changer d'itinéraire par lui-même. Il doit emprunter des appareils de voie, dont les plus connus sont les aiguillages, afin de passer d'une voie à une autre. Une contrainte forte d'exploitation est qu'un train ne peut en dépasser un autre qu'à des endroits particuliers d'une ligne, d'où une moindre souplesse dans l'organisation des circulations et la nécessité d'un suivi rigoureux des plans de marche.
Le terme " train " désigne plusieurs types de convois. Le plus connu consiste en une (éventuellement plusieurs) locomotives et des véhicules ferroviaires, voitures ou wagons. Il peut aussi s'agir de plusieurs éléments autonomes constituant un train d'automoteurs. Il a aussi existé des trains simplement poussés à la main ou tirés par des chevaux.
Des types de trains tout à fait spéciaux nécessitent une voie adaptée, par exemple les chemins de fer atmosphériques, les monorails, les Maglevs et autres funiculaires.
Un train de voyageurs regroupe une ou plusieurs locomotives et une ou plusieurs voitures. Certains de ces trains sont en fait des rames automotrices. En France et dans certains autres pays comme l'Espagne, l'Allemagne, la Corée ou le Japon, il existe des trains à grande vitesse.
Pour les trajets autour d'une métropole, la compagnie exploitante fait circuler des trains de banlieue. Ceux-ci sont équipés pour pouvoir faire face au trafic des heures de pointe : nombreuses portes et places debout. Pour assurer les transports au cœur même des villes, on a recours au métro ou au tramway.
Sur des lignes à très faible trafic, on trouve aussi des trains mixtes voyageurs/marchandises, alors que sur les lignes à très fort trafic sont utilisées des voitures à deux niveaux, comme sur le réseau Transilien et certains TGV.
De nombreuses compagnies ont pour usage de classer leurs trains selon la distance parcourue et la desserte. On trouve ainsi souvent :
Un regain d'intérêt pour les trains d'autrefois fait se développer des trains touristiques, comme le Chemin de fer de la baie de Somme. Ces trains ont la particularité de servir à la promenade et non au réel transport de voyageurs.
Les trains de marchandises, appelés trains de fret en France, comprennent uniquement des wagons. Il existe des types de wagons spécialisés en fonction de la marchandise à transporter, comme le wagon-citerne, le tombereau, le wagon couvert, plat, etc. De plus en en plus fréquemment, un train de fret est constitué de wagons de même type (train d'hydrocarbure, train de céréales, etc.). Si tous les wagons ont la même origine et la même destinations, on parle de train direct ou train-bloc, si la rame est composée de wagons variés ayant des destinations diverses, on parle de trafic " diffus ". Un Train postal, dans lequel éventuellement du personnel travaille au tri du courrier en cours de route (situation devenue rare de nos jours), appartient à la catégorie " train de fret ".
Le train de marchandise doit de plus en plus s'adapter aux contraintes de l'intermodalité des transports. Des trains transportant des conteneurs ou des remorques peuvent participer à une chaîne globale, combinée avec le transport maritime et le transport routier.
On classe habituellement les trains selon leur vitesse maximale de circulation. Ainsi un train de marchandises a une vitesse comprise entre 80 et 100 km/h alors qu'un train de messagerie circule de 120 à 200 km/h (trains dits MVGV).
En France, un train tracté par plusieurs locomotives est dit en " unité multiple ". Le nombre de locomotives en tête est souvent de 2, parfois 3. Au delà, il s'agit de locomotives en marchandise roulante, ou si le train ne comporte que des locomotives d'un train de machines.
Dans d'autres pays, aux États-Unis par exemple, il est fréquent de trouver des trains en triple, quadruple, ou même quintuple traction. Les locomotives complémentaires peuvent être ajoutées en queue de train ou même au milieu de la rame : cela permet d'accélérer le freinage des trains très longs et de diminuer les efforts sur les attelages.
À la SNCF, l'emploi de l'expression " unité multiple " (UM) est normalement réservé aux couplages de locomotives dirigés par un seul conducteur, les commandes étant transmises de la machine de tête aux suivantes par les câblots d'UM dans la grande majorité des cas. Anciennement, ou si les locomotives ne sont pas compatibles, on parle de double traction. Il faut alors un conducteur par engin, ils se transmettent les indications grâce au sifflet. Il semblerait que la radio soit également autorisée.
En cas d'accident, on dispose de train de secours, constitué d'équipements de relevage et de voitures d'hébergement du personnel. Dans certains pays, notamment en Suisse où il y en aurait une vingtaine, il existe également des trains de lutte contre le feu, qui ont pour mission d'intervenir en cas d'incendie ou d'accident dans les tunnels ferroviaires.
Plus fréquemment, on peut être amené à rencontrer un train de travaux constitué soit d'un ou plusieurs engins moteurs et de wagons, soit du matériel automoteur spécifique aux différentes opérations de voie (bourreuse, régaleuse, dégarnisseuse, train-caténaires,...) ; ils permettent l'entretien des voies et des ouvrages d'art, et aussi à la construction des voies nouvelles.
À noter qu'un train-laveur n'est pas considéré comme un train de travaux ; il circule sous le régime des marchandises avec une vitesse spécifique sur son parcours de travail.
Les draisines (automotrices légères servant à l'acheminement du personnel chargé de l'entretien des voies sur les chantiers) tirant ou non une ou plusieurs allèges (remorques légères plates servant au transport de l'outillage et du matériel léger) sont considérées comme un train si elles sont capables de fermer les circuit de voie.
Un véhicule ferroviaire isolé n'est pas considéré techniquement comme un train.
Le transport ferroviaire est particulièrement développé en Allemagne. Le type de train le plus connu est l'InterCityExpress (ICE), homologue du TGV français, il en diffère par sa composition en rame classique composée de voitures indépendantes attelées (non articulées). Ce train dessert les principales grandes villes et certains pays limitrophes : Suisse, Autriche, Belgique. Il en existe une version pendulaire, l'ICE-T. À ne pas confondre avec l'ICN, Suisse, lui aussi pendulaire. Enfin, le Cisalpino qui dessert l'Allemagne, la Suisse et l'Italie.
L'ancien réseau des Trains Express Européens (TEE) a été repris sous le nom d'InterCity (IC). Le réseau comprend les lignes ICE. Les relations à long parcours avec l'étranger entrent dans la catégorie Eurocity (EC). De nombreux trains de nuit appartiennent à cette catégorie qui garantit à ses passagers le respect de critères de qualité aussi divers que la climatisation et les temps d'arrêt en gare. Un autre réseau de trains de nuit est celui appelé CityNightLine, assuré par les compagnies DB (Allemagne), OBB (Autriche) et CFF (Suisse). Il circule sur 11 relations. Les parcours inter-régionaux sont assurés par les trains regroupés sous le nom d'InterRegio (IR).
Il existe plus de 200 compagnies, dont une cinquantaine effectue du transport de voyageurs au niveau local.