Essonne : dans le viseur des élus depuis trente ans, le site Seveso Antargaz annonce sa fermeture

Ouvert en 1964 entre Grigny et Ris-Orangis, le plus grand lieu de stockage de gaz d’Île-de-France va cesser son activité. Sur place, où l’on pointait « un vrai risque d’explosion », c’est le soulagement.

Ris-Orangis - Grigny, le 13 avril 2015. Ce jour-là, les pompiers étaient mobilisés pour un exercice grandeur nature : une fuite de propane avait été simulée sur le site d'Antargaz. LP/Sébastien Morelli
Ris-Orangis - Grigny, le 13 avril 2015. Ce jour-là, les pompiers étaient mobilisés pour un exercice grandeur nature : une fuite de propane avait été simulée sur le site d'Antargaz. LP/Sébastien Morelli

    Les maires de Ris-Orangis et de Grigny (Essonne) attendaient cette nouvelle depuis des années. C’est désormais officiel. Dans un courrier adressé le 8 février aux élus ainsi qu’à la préfecture de l’Essonne, Antargaz a annoncé l’arrêt d’ici trois mois de l’activité de son dépôt de gaz liquéfié, classé Seveso 2 « seuil haut ». Ouvert en 1964, il est le plus important site de stockage de gaz d’Île-de-France. À cheval sur les deux communes, il s’étend sur 3,6 ha en bordure de Seine, de la N 7 et des voies du RER D.

    « Il y a un vrai risque d’explosion. Le maintien de ce dépôt est une aberration sur le plan écologique, économique et pour la sécurité des riverains. Sans oublier les dizaines de milliers d’usagers qui empruntent la ligne D du RER », alertent depuis des années les deux municipalités qui n’ont cessé de demander le départ de cette activité. On se souvient de l’explosion de l’usine AZF en septembre 2021 qui a causé la mort de trente personnes et ravagé les quartiers sud de Toulouse (Haute-Garonne). Ou, plus récemment, de l’incendie qui a frappé le site Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime).