Une longue bataille juridique
La décision d’arrêter les traitements de Vincent Lambert, est au coeur d’une bataille judiciaire depuis 2013. Elle oppose deux parties de sa famille : les parents, un frère et une sœur. De l’autre, son épouse Rachel, son neveu François et six frères et soeurs du patient veulent qu’il soit mis fin à un acharnement thérapeutique ».
Vincent Lambert, tétraplégique et en état végétatif depuis un accident de la route en 2008, n’a pas écrit de directives anticipées.
Les avocats des parents ont depuis saisi le tribunal administratif de Paris et la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), qui ont rejeté leur recours. Le Défenseur des Droits a, lui, estimé vendredi qu’il « ne lui appartient pas » de trancher.
Mais après les évêques samedi, François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux élections européennes, a lui aussi plaidé dimanche « qu’on se laisse le temps » dans le dossier Vincent Lambert, dans lequel Emmanuel Macron devrait intervenir, selon lui.
Le Comité des personnes handicapées de l’ONU (CDPH) a aussi demandé, à deux reprises, à la France de suspendre la décision dans l’attente de l’examen sur le fond du dossier.
La France répète que ces mesures conservatoires « sont dépourvues de caractère contraignant » et met en avant le « droit du patient à ne pas subir d’obstination déraisonnable ».
Les avocats se sont alors tournés samedi vers le président de la République, qui n’a pas répondu pour l’heure, et annoncé qu’ils déposeraient trois nouveaux recours » lundi, sans plus de précisions.