C’est à la lecture d’un article du Journal des Sables que Christine Chadeau et sa fille Romy ont reconnu leurs œuvres : des petites chenilles confectionnées au crochet trouvées un peu partout dans les rues des Sables-d’Olonne et des alentours, dont la commune de Talmont-Saint-Hilaire.
Des « chenilles du bonheur » inspirées d’un mouvement lancé dans les pays anglo-saxons dont le seul but et de donner le sourire et un peu de bonheur à ceux qui les trouvent.
Et c’est ainsi que tout a commencé pour Christine et Romy.
« Nous avons trouvé une de ces chenilles lors d’un voyage à Londres et nous avons adoré l’idée. »
Ni une ni deux, les deux femmes décident d’emmener la chenille et le concept à leur retour aux Sables-d’Olonne.
200 chenilles au compteur
C’est ainsi que Christine a appris à sa fille l’art du crochet afin que, toutes deux, elles puissent fabriquer chenille sur chenille.
« Nous avons commencé à en confectionner il y a six mois. »
Et depuis, pas une sortie, pas une balade, sans quelques chenilles en poche. Les chenilles sont données, mais aussi et surtout déposée dans les rues, les commerces, ou tout autre endroit insolite. Elles ne demandent qu’à être trouvées pour entrer dans le quotidien des gens. Elles seront du plus bel effet sur un bureau, un porteclé ou attachée à un sac. »Je me souviens que nous avons déposé la première au centre Leclerc. »
Pas moins de deux cents chenilles de toutes formes et couleurs ont ainsi été fabriquées, selon l’estimation des deux femmes qui en ont fait un de leurs loisirs favoris. « Le tout est de ne surtout pas se prendre la tête est de laisser libre cours à son imagination », explique Romy en dévoilant sa chenille de Noël, sa chenille carotte et sa chenille rasta !
Autour du monde
« L’idée est de faire sourire les gens. » Chaque chenille est déposée avec un petit mot expliquant la démarche et insistant sur le caractère désintéressé de l’opération :
« Si cette petite chenille t’a fait plaisir, partage-le avec notre petit groupe famille. La personne qui l’a créée serait ravie de savoir que tu l’as trouvée. »
Le nouveau propriétaire de la chenille est alors invité à se rendre sur la page Facebook « Pierre et chenilles nomades » pour partager sa découverte.
Les messages sont le plus souvent des mots de remerciement, de gratitude pour le sourire donné par la sympathique création. Mais cela peut aussi être le début d’une belle aventure. « Une hôtesse de l’air nous envoie régulièrement des photos de sa chenille baptisée Hermes devant des monuments du monde entier ! »
Les chenilles semblent aimer les voyages, car d’autres ont posté des photos de chenilles au Canada ou encore sur le mont Palatin, à Rome. La mondialisation de la chenille est en marche !
Localement, le mouvement inspire. Selon Romy et Christine, une Sablaise déposerait également des chenilles dans le même esprit. Des couturières se lanceraient de leur côté dans la création de petites sardines.
Des pierres aussi
Si la page Facebook créée par Rmy et sa maman s’appelle « Pierres et chenilles nomades », c’est parce que les petits animaux en laine ne seront bientôt plus les seuls à diffuser du bonheur. Le jeune fils de Romy commence, de son côté, à dessiner sur des pierres qu’il entend déposer, lui aussi, dans le même esprit. Une initiative venue cette fois de Belgique.
Pas de concurrence en vue si toutes ces démarches venaient à se développer : ces petites initiatives ne peuvent qu’entretenir la volonté d’apporter un petit de joie autour de soi.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.
