Le département de la Loire réduit les investissements pour maintenir un budget 2024 à l'équilibre

C'est comme faire ses comptes à la maison, sauf qu'il y a beaucoup de zéros à la fin des sommes : le département a un budget primitif de 915, 9 millions d'euros, présenté ce jeudi 28 mars. Le président Les Républicains de la Loire, Georges Ziegler, reconnait la difficulté de rendre un budget à l'équilibre. Son vice-président en charge des finances, Jérémy Lacroix, a vu les dépenses de fonctionnement augmenter de 110 millions d'euros en 3 ans, là où les recettes n'ont augmenté que de 35 millions. Ils ont donc dû faire des choix.

22 millions de moins dans les territoires et l'éducation

Il y a d'abord les dépenses impératives : 65,8% du budget est dédié aux solidarités humaines (523,9), avec en tête l'accompagnement des personnes handicapées (140,8 millions) et les personnes âgées (133,9 millions), auxquelles s'ajoutent les aides individuelles comme le RSA ou l'APA. Ensuite, il y a les frais de fonctionnement, qui coûtent 263,2 millions d'euros cette année. Dans les lignes de dépenses, il y a par exemple les salaires des employés (139,1 millions) ou le financement du SDIS, des pompiers de la Loire (29,9 millions).

Faire des choix entre les chantiers

Ces dépenses ont bondi de 23 millions d'euros entre le budget primitif 2023 et 2024. Alors pour garder les comptes dans le vert, il faut se restreindre sur les autres dépenses moins urgentes ou moins impératives. Ainsi, l'aménagement du territoire aura 13 millions de moins que l'an passé, certains chantiers pour les routes ou dans les collèges attendront. Jérémy Lacroix ne précise pas lesquels, mais assure que le doublement de la bretelle de sortie n°9 de l'A72, au niveau de la Fouillouse, sera bien réalisé cet été. Neuf millions d'euros d'économie seront également réalisés sur les dépenses pour l'éducation, la culture ou le tourisme.

Mais ça ne suffit pas : le département va devoir piocher dans ses réserves. La Loire avait réussi à épargner 15 millions d'euros ces dernières années, "en cas de coup dur" explique Jérémy Lacroix. Il va en utiliser 10 pour pouvoir maintenir certaines enveloppes, comme celle pour soutenir les communes en cas de catastrophe naturelle, une compétence optionnelle du département.