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Le Tube digestif orléanais fédère et forme les gastro-entérologues d'Orléans, dans l'intérêt des patients

Le Tube digestif orléanais fédère et forme les gastro-entérologues d'Orléans, dans l'intérêt des patients
Le Tube digestif orléanais organise des journées pratiques, pour s'exercer et travailler la cohésion, mais aussi des conférences avec des experts invités. Photo TDO
Mars Bleu promeut le dépistage du cancer colorectal. C'est aussi l'occasion de mettre en lumière une association de spécialistes, au moins trentenaire.

Elle a été baptisée "Le Tube digestif orléanais" à sa création, il y a plus de trente ans. Cette association orléanaise regroupe les gastro-entérologues libéraux de la métropole et des alentours. Notamment de Pithiviers.

"On est de moins en moins nombreux, reconnaît le Dr Hervé Brun, son président. On est cinq au sud et 2 ou 3 au nord. On a un déficit de praticiens libéraux, si bien que les délais deviennent longs. On a une grosse pression sur le planning : il faut compter deux ou trois mois pour obtenir une consultation. Et autant pour les examens, ensuite. Mais on régule, on priorise les urgences. En cas de sang repéré dans les selles, notamment." Car en ce mois de Mars Bleu, où le dépistage est encouragé, encore faut-il ensuite que les moyens suivent et que les patients puissent être reçus rapidement. 

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Formation médicale continue

Objectif du Tube digestif orléanais : proposer de la formation médicale continue aux collègues et aux autres médecins, principalement les généralistes. "Cela permettait de créer du lien et on donnait des recommandations et les conduites à tenir, on se mettait à jour de l'actualité de notre discipline. Au début, on avait une publication semestrielle mais on a abandonné son impression en 2015."

Concrètement, les formations, assez coûteuses à organiser, n'ont pas lieu tous les ans. La dernière s'est déroulée à l'automne, à l'Archette, à Olivet. "C'était la 2e journée d'endoscopie. Un expert, en l'occurence le Prof. Maximilien Barret, gastro-entérologue à l'hôpital Cochin, à Paris, était présent et nous a fait un topo. Puis, on a vu les nouvelles techniques avec les équipes qui sont au bloc avec nous : anesthésistes, infirmières d'endoscopie qui aident à tous les gestes pour découper, les agents de service hospitalier qui font la désinfection."

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Toute la journée, par binômes, les quelque vingt participants s'exercent sur des mannequins simulant un estomac et un côlon. "On va chercher des corps étrangers, on pose des clips pour refermer des plaies, on se sert d'outillage nouveau comme l'endoloop pour ligaturer un pied de polype et éviter une hémorragie." Des conférences sont aussi proposées tous les deux ans "pour maintenir le lien car il faut une cohésion dans notre spécialité".

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"Le test est efficace !"

Autant dire qu'en bout de chaîne, le patient bénéficie de ces compétences améliorées. "On est capable d'enlever de très gros polypes. On maîtrise aussi mieux les complications (hémorragie, perforation)", rassure-t-il. Le praticien insiste sur l'intérêt de participer au dépistage du cancer colorectal : "Il est efficace ! Dans neuf cas sur dix, on en guérit si on le détecte tôt. Si c'est positif, il faut faire une coloscopie. Qui peut être douloureuse, c'est vrai. Mais elle se fait sous anesthésie générale légère. Les gens ne sont pas intubés. On ressort deux heures après".

Marie Guibal


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