Environnement

La digue d’écrêtement des crues de Margon protège la ville de Nogent des inondations

La digue d’écrêtement des crues de Margon protège la ville de Nogent des inondations
?Philippe Ruhlmann, vice-président de la Communauté de communes du Perche en charge de l’environnement et de l’eau et Harold Huwart, président de la Cdc ont effectué une visite sur la digue de Margon.
Les crues hivernales ont ravivé le souvenir douloureux des inondations des années 1990 chez les Nogentais. Sur la digue de Margon, les élus de la Communauté de communes du Perche se veulent rassurants, en visite sur la digue de Margon

Rassurants, mais aussi prudents. « Personne n’est à l’abri d’un événement exceptionnel. Le risque d’inondation liée aux crues de l’Huisne reste là et on se doit de rester vigilant », indique sur la digue de Margon Harold Huwart, le président de la Communauté de communes du Perche. Avec Philippe Ruhlmann, le vice-président de la Cdc, en charge de l’environnement et de l’eau, il menait il y a quelques jours une visite sur l’ouvrage.

 

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Des travaux d’entretien courant venaient d’être réalisés dans les jours précédents sur l’ouvrage d’écrêtement des crues mis en service en 2006. Des embâcles et des déchets s’étaient accumulés au niveau du vannage de la digue lors des dernières crues et risquaient de perturber le bon fonctionnement du système hydraulique.


30.000 € de travaux


« Au total, on a consacré cette année un budget de 30.000 € pour l’entretien de l’ouvrage, notamment sur les automatismes du pertuis vanné, les groupes électrogènes, les accumulateurs hydrauliques. Il n’y a pas eu non plus de problèmes relevés sur la structure de l’ouvrage », ont décrit les élus.
« Avec les travaux qui avaient aussi été menés en même temps que la construction de la digue, en aval du pont de Bois, derrière le lycée Rémi-Belleau à Nogent, les merlons de terre aménagés aux Viennes et à l’ancien boulodrome ainsi que les travaux de renforcement des berges de la rivière dans la traversée du centre-ville, on est donc totalement en capacité d’absorber une crue décennale », assure Harold Huwart.


« Mais, reprend-il, on n’est jamais totalement à l’abri de phénomènes diluviens comme on en a rencontré à la fin de cet hiver. D’ailleurs, parmi les conséquences du réchauffement climatique, on doit s’attendre à avoir moins de précipitations, mais des averses de plus en plus fortes en intensité ».

 

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Cinq crues dans l’hiver


Ce qui a marqué l’activité de l’Huisne cet hiver, c’est en effet davantage le nombre des crues, cinq au total sur la période hivernale, que les niveaux d’eau enregistrés par les capteurs du réseau Vigicrues. La hauteur d’eau maximale enregistrée au pont de Bois, à Nogent-le-Rotrou, a été de 1,14 mètre le 24 février dernier. Encore assez loin donc du 1,33 m de mars 2020, du 1,74 m de décembre 1999 ou des 2,44 m de janvier 1995.


Du côté du ciel, certains jardiniers amateurs équipés d’une station météo ont relevé pas loin de 800 mm de précipitations sur certains secteurs du bassin-versant de l’Huisne, en amont de Nogent-le-Rotrou, entre octobre 2023 et mars 2024. Quasiment le total des précipitations moyennes sur un an dans les secteurs les plus arrosés du Perche…

 

L’entretien des berges et des biefs revient aux riverains

Le président de la Cdc du Perche et maire de Nogent-le-Rotrou, Harold Huwart s’est aussi voulu préventif dans son message. « Il ne faut pas oublier qu’une partie de la ville de Nogent est construite sur un ancien marais, que pour assécher et assainir ce marais, il y a eu un certain nombre de fossés et de biefs qui ont été aménagés. Aujourd’hui, une partie de ce réseau est souterraine, mais j’invite les propriétaires et riverains à veiller au bon entretien de ces biefs qui traversent leurs jardins. » De même qu’il revient aussi aux propriétaires riverains de l’Huisne d’entretenir leurs berges jusqu’à la moitié du lit de la rivière.

 

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Harold Huwart poursuit : « Il est arrivé qu’on nous appelle pour des jardins inondés en basse-ville et qu’on se rende compte que le bief qui passe au fond du terrain concerné soit envahi de déchets de tonte ou de coupe de végétaux. On a même retrouvé un lave-linge la dernière fois ». Forcément, avec ce genre d’embâcle, l’eau s’écoule beaucoup moins bien…

 

Stéphane Marchand

 


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1 commentaire

Berthe la comtesse a posté le 27 mars 2024 à 19h25

Oui , il est vrai que les riverains doivent faire beaucoup aujourd'hui .. les services de la ville diminuent en qualité et en nombre ...

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