Journée mondiale du bénévolat le 5 décembre

Le centre brestois de France Bénévolat met en lien personnes tentées par l’expérience associative et structures en recherche de personnes. Entretien avec sa présidente.

Françoise Houard, présidente de France bénévolat Brest, est elle-même très investie dans le monde associatif.
Françoise Houard, présidente de France bénévolat Brest, est elle-même très investie dans le monde associatif.
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Quel est le rôle de France Bénévolat ?
Nous mettons en relation des personnes souhaitant donner de leur temps pour les autres et des associations ayant des besoins. Mais avant cela, notre équipe de neuf bénévoles essaye de cerner ce qui irait bien au candidat, en fonction de ses compétences, mais aussi de sa personnalité.
Avec combien d’associations travaillez-vous ?
Une bonne centaine. Sans citer de noms, nous sommes en lien avec des associations caritatives, de soutien scolaire, humanitaires, de loisirs… Nous avons aussi des partenariats, par exemple avec une association de traumatisés crâniens afin de proposer à des patients ayant retrouvé la majorité de leurs facultés, de reprendre pied dans la vie sociale par le bénévolat.
Quels sont les domaines les plus demandés ? Et les plus boudés ?
Ce ne sont pas tant des domaines qui sont privilégiés que des associations ou des causes ayant une image médiatique. Par exemple, à la suite d’une campagne contre les violences faites aux femmes, les associations qui les combattent vont enregistrer une hausse des demandes. Les actions type Téléthon ou les associations de distribution alimentaire ont aussi beaucoup de succès. C’est très bien, car il faudra toujours du monde. Mais cela se fait au détriment d’actions moins visibles, comme le soutien scolaire ou l’accompagnement des personnes âgées, qui ont beaucoup de difficultés à trouver des bénévoles. Les personnes s’engagent aussi moins sur la durée, privilégiant des missions ponctuelles.
Quel est le profil des bénévoles que vous “recrutez” ?
Quel que soit l’âge, on constate souvent que les personnes ont une culture du bénévolat qui vient de leur famille. Ensuite, en termes de sexe, ce sont à 63 % des femmes. À noter, cependant, que plus on monte dans la hiérarchie associative, plus on retrouve des hommes… En termes d’âge, un quart a moins de 25 ans, et autant plus de 55 ans.  31 %  sont en activité ou recherche d’emploi. Ils sont de plus en plus nombreux, avec la crise, à vouloir s’investir dans l’économie.
Pour les personnes qui cherchent à se faire une place sur le marché du travail, est-ce un plus de justifier d’une expérience associative ?
Tout à fait ! Par exemple, à compétences égales, Bouygues préférera souvent un candidat ayant fait du bénévolat. D’autant qu’avec le « Passeport bénévole » que nous leur fournissons, ils peuvent attester auprès des employeurs ou dans le cadre de la validation des acquis de l’expérience (VAE) de leurs différentes missions, qui sont autant de savoir transversaux à valoriser.

France bénévolat, 1 rue de l’Harteloire. Rens. : 02 98 43 06 62. À l’occasion de la Journée mondiale du bénévolat, jeudi 5 décembre, l’association fera une porte ouverte de 10 h à 17 h.

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