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Jean-Luc Mélenchon et Sophie Binet à Lille pour soutenir le patron de la fédé du Nord de la CGT

Le secrétaire général de l’Union départementale de la CGT du Nord, Jean-Paul Delescaut, est cité à comparaître ce jeudi après-midi devant le tribunal judiciaire de Lille pour « apologie du terrorisme » suite à un tract publié au lendemain des attaques du Hamas le 13 octobre.
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« Les horreurs de l’occupation illégale se sont accumulées. Depuis samedi, elles reçoivent les réponses qu’elles ont provoquées. » Cette phrase figurant dans un tract de soutien aux Palestiniens publié six jours après les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 ayant causé la mort de 1 140 personnes avait à l’époque fait réagir le préfet et la communauté juive – « ils se lâchent, c’est violent » – commentait Guy Bensoussan, président de la communauté juive de Lille, dans la Voix du Nord. Le préfet s’était fendu d’un signalement et l’association Jeunesse française juive a déposé une plainte.

Jean-Pierre Delescaut est cité à comparaître ce jeudi devant le tribunal judiciaire de Lille où, selon Le Point, il devra également répondre de « provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminées », pour avoir encore fait publiquement état d’un « soutien à la lutte contre l’État colonial d’Israël », accusé d’être « fasciste », d’afficher « un racisme décomplexé », de « mener une politique d’apartheid concentrationnaire privant le peuple palestinien de ses droits fondamentaux » et de « commettre des destructions et des crimes quotidiens contre l’humanité ».

Interpellé chez lui

Un comité de soutien très médiatique est devant le tribunal, avec des centaines de personnes, « le village de la résistance et de la solidarité ». Jean-Luc Mélenchon pour LFI, Sophie Binet, secrétaire générale de la centrale syndicale CGT ont notamment pris la parole.

Le leader Insoumis avait déjà vertement réagi lorsque Jean-Pierre Delescaut avait été interpellé chez lui à 6 h du matin, une semaine après la publication du tract, pour être emmené au commissariat de Lille afin d’être interrogé.

Le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, aussi. A la différence notable que lui s’était désolidarisé du tract.

À l’audience, le débat sémantique et d’interprétation devrait être central. Avec cette question de savoir dans quelle mesure le terme « provoquées » dans la phrase – « Les horreurs de l’occupation illégale se sont accumulées. Depuis samedi, elles reçoivent les réponses qu’elles ont provoquées. » – peut être interprété dans le contexte comme « méritées ». Et dans quelle mesure aussi le syndicat a-t-il franchi ou non, les limites de la liberté d’expression ?

L’apologie du terrorisme est passible de cinq ans d’emprisonnement (sept ans si les propos incriminés ont été relayés par le biais d’un service en ligne, ce qui est le cas en l’espèce) et de 75 000 euros d’amende.

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