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Présidentielle 2027 : Jean-Luc Mélenchon lance les hostilités pour prendre de court ses concurrents

Le leader « insoumis », qui avait annoncé son intention de passer la main après la dernière présidentielle, se dit prêt à repartir en campagne. Son objectif : éteindre les ambitions dans son camp et au sein du reste de la gauche.

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Publié le 22 mars 2024 à 05h00, modifié le 22 mars 2024 à 09h37

Temps de Lecture 5 min.

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Jean-Luc Mélenchon lors de la convention de l’Union populaire, à Villepinte (Seine-Saint-Denis), le 16 mars 2024.

« Je fais partie des hypothèses, tout le monde le sait. » Dimanche 17 mars, Jean-Luc Mélenchon prend des airs d’évidence pour lâcher, sur France 3, une petite bombe, avouant à mi-mot ce que beaucoup à gauche devinaient déjà. Le fondateur de La France insoumise (LFI) laisse entendre qu’il est prêt à repartir en campagne et à mener une quatrième candidature pour l’élection présidentielle, en 2027. L’ancien sénateur socialiste sera alors au seuil de ses 76 ans. Les élections européennes de juin sont donc l’occasion de lancer les hostilités. Il « faut bien commencer, alors ça commence aujourd’hui, on n’a pas honte de le dire », avait-il scandé la veille à Villepinte (Seine-Saint-Denis) lors du meeting de lancement de campagne.

Pourquoi un tel empressement ? A gauche, on perçoit dans cette accélération du calendrier le symptôme d’une certaine « fébrilité » et la volonté de tuer dans l’œuf toute alternative. Alors que François Ruffin émerge médiatiquement, la garde rapprochée de Jean-Luc Mélenchon s’attelle à faire entendre une petite musique – le fondateur de LFI resterait le mieux placé à gauche pour 2027 – et à faire oublier les propos passés. Le 23 février, sur son blog, le député LFI de l’Essonne Antoine Léaument a joué les contorsionnistes pour convaincre que son leader n’avait jamais évoqué l’idée de passer la main. « “Faites mieux !” n’a jamais été un appel aux individualités ou aux batailles de succession », a-t-il écrit, en référence aux déclarations faites au lendemain de la dernière présidentielle, quand Jean-Luc Mélenchon expliquait au site Reporterre.net vouloir être « remplacé ».

Au sein du mouvement, le triple candidat à la présidentielle craint aussi un « big bang sécessionniste » orchestré par les « frondeurs », les députés de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain, Alexis Corbière, Raquel Garrido, François Ruffin (Somme) ou Danielle Simonnet (Paris), comme il l’avait écrit sur son blog le 6 février. En attendant, la bande des « quinquas » subit en silence les petites humiliations du vieux chef et de la direction, une façon, selon eux, de les pousser dehors. Dernier exemple en date, au meeting de Villepinte, contrairement à l’usage, la députée de la circonscription, Clémentine Autain, n’a même pas pu prononcer un mot d’accueil.

« Le syndrome du PSG »

En coulisses, tous les anciens partenaires de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) s’activent. La secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Marine Tondelier, et le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, ont « donné rendez-vous » à leurs camarades au lendemain des européennes, afin de réfléchir à une nouvelle union de la gauche, mais sans Jean-Luc Mélenchon, jugé incapable de gagner la présidentielle. A deux mois et demi du scrutin, les « unionistes » mènent des rendez-vous informels, notamment sous forme de « rencontres bilatérales », même si la révélation par Libération, en octobre 2023, d’un dîner autour d’un plat de pommes de terre à la portugaise cuisiné par le député EELV de Paris Julien Bayou a provoqué la colère de Jean-Luc Mélenchon et incité les uns et les autres à la discrétion.

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