Loire L’altruisme d’Ilona Gabriel fait le bonheur de petits Tanzaniens

Ilona Gabriel, qui réside à Saint-Just-Saint-Rambert, revient d’un voyage humanitaire d’un mois en Tanzanie. Elle envisage de repartir mi-avril pour mettre en place de nouveaux projets avec les enfants et assister en même temps à l’évolution de la construction de la nouvelle école.

Lionel Lopes-Quintas - 25 mars 2024 à 06:00 | mis à jour le 25 mars 2024 à 08:29 - Temps de lecture :
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La jeune Pontrambertoise Ilona Gabriel ne manque pas d’idées pour venir en aide aux jeunes écoliers de Tanzanie. Photo Léana Verrière

La jeune Pontrambertoise Ilona Gabriel ne manque pas d’idées pour venir en aide aux jeunes écoliers de Tanzanie. Photo Léana Verrière

« J’ai besoin de découvrir de nouvelles cultures. »

Ilona Gabriel semble presque surprise qu’on la questionne sur son récent voyage humanitaire en Tanzanie. Cette étudiante en marketing, qui va intégrer en Master l’École supérieure de publicité (ESP) de Lyon à la rentrée prochaine, revient d’un séjour d’un mois en Afrique. Avec l’envie de faire partager sa passion, mais également de faire bouger les lignes, puisqu’elle a prévu d’y retourner à partir de la mi-avril pour une durée de six semaines.

Son but ? Poursuivre son action humanitaire dans la petite ville d’Usa River (23 000 habitants) en Tanzanie, pour construire une école pour les enfants qui vont entrer en maternelle.

« Je voulais appréhender une expérience immersive »

Pour l’instant, les fondations viennent juste de sortir de terre et Ilona Gabriel est bien décidé à apporter sa pierre à l’édifice lors de sa mission humanitaire. Grâce à sa recherche sur les réseaux sociaux, elle a trouvé une petite association AADJT (Association d’aide au développement pour les jeunes Tanzaniens), basée à Angers et présidée par Damien Sellier, pour accomplir sa mission.

« C’est une petite association qui me convient bien. Je ne me voyais pas intégrer une grosse structure où l’humanitaire est mangé par le tourisme. Je voulais une vraie expérience immersive ».

À 22 ans, cette jeune femme dynamique sait ce qu’elle veut et surtout ce qu’elle ne souhaite pas. Dès ses années lycées, elle a participé à un projet humanitaire au Sénégal. Mais cette envie de voyager, de partir à la découverte des autres, remonte bien plus loin.

« Quand j’étais petite, je me voyais comme une grande voyageuse, une archéologue, je voulais déjà aider les gens. Et je suis restée jusqu’à maintenant dans cette idéologie du voyage. Avec la Tanzanie, j’ai réalisé un rêve de gosse. »

« Démarcher des entreprises du BTP ligériennes »

Elle fourmille de projets et son côté altruiste sait séduire les gens. Pour son nouveau voyage en Tanzanie, elle a déjà des idées plus précises concernant son action.

Elle envisage de repeindre une classe à son retour en Tanzanie. « Un lieu transformé en salle de jeux pour que les enfants puissent jouer et ne pas rester dans un même lieu lorsqu’il pleut et d’apporter un côté ludique, une nouvelle approche à l’éducation. Nous avons appris le brossage des dents, le tri des déchets, etc. » L’association angevine possède une antenne sur place pour assurer le suivi des projets.

Avant de repartir pour la Tanzanie d’ici un mois, Ilona Gabriel se démène pour récolter des fonds « peut-être via des entreprises ligériennes du BTP », des jouets, des ballons, maillots de football et autres sports pour ces enfants, qui l’ont tous adopté.

« Dans ma quête de voyage et d’aventure, d’ouverture vers d’autres cultures, ce premier séjour en Tanzanie est devenu une évidence. Il ne devrait pas être le dernier. » D’autant qu’elle a décidé de parrainer un enfant, histoire de s’ancrer encore plus dans la culture du pays.

Mission accomplie. Ilona Gabriel, vient d’atteindre le sommet du Kilimandjaro.  Photo fournie par Ilona Gabriel

L’ascension du Kilimandjaro était une évidence

Profitant de son séjour en Tanzanie, Ilona Gabriel adepte de la randonnée pédestre depuis sa tendre enfance, s’est décidée à tenter l’ascension du Kilimandjaro.

Ses parents lui ont inculqué le goût de l’effort, le sens du partage et elle aime à reprendre cette phrase de ses parents qui résonne en elle : « Un morceau bien partagé fait du bien à tout le monde ».

La montagne, elle connaît depuis toute petite, les chaussures de randonnée aux pieds, dès qu’elle a su marcher. Pour elle, l’ascension du « Kili » s’avérait un challenge incontournable. À 22 ans, cette jeune femme sportive savait que le défi en valait la peine mais que l’ascension finale risquait d’être compliquée.

« Je ne voulais pas être assistée. Ça me gênait que les sherpas fassent tout pour moi. Je voulais porter mon sac, manger avec eux pour échanger et ne pas me comporter comme une touriste de luxe. Pour moi, l’échange entre des cultures, c'est de vouloir partager les mêmes choses, se fondre dans la vie de vos hôtes. »

Les sept sommets comme prochain horizon

L’ivresse des cimes qui est le mal « de mer » des montagnards, gagne souvent les plus aguerris. Ilona Gabriel, n’y a pas échappé.

« À 4 000 mètres, j’ai été malade et les deux derniers jours de l’ascension, je n’ai rien mangé, sauf quelques graines. J’ai eu besoin de prendre de l’oxygène car tout devenait trouble autour de moi. Mais je me suis dit que je ne pouvais pas lâcher si près du but. La frustration aurait été trop grande, c’est d’un rêve inachevé. »

Puisant dans ses réserves, Ilona Gabriel a surmonté ce coup de moins bien pour atteindre le sommet et poser fièrement devant le totem. Et depuis qu’elle a goûté « au Kili », elle rêve de l’Annapurna et de gravir les sept sommets.

Toujours en associant un projet humanitaire. Si elle vise haut, c’est aussi pour le bien de tous.

L.L.Q.

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