Cat Power, Keziah Jones, Gregory Porter, Roberto Fonseca au Marseille Jazz des cinq continents

Tous les dix ans, on annonce sa mort et, tous les dix ans, il s'invente une nouvelle jeunesse. Le jazz a les rides de ses héros disparus et affiche le sourire juvénile de ceux qui regardent le futur droit dans les yeux." C'est avec cette formule d'Alex Duthil, producteur de l'émission de France Musique Open Jazz, que le directeur du Marseille Jazz des cinq continents, Hughes Kieffer, a annoncé, hier, sa programmation, "en espérant qu'elle prenne part à ce récit".

En 24 éditions, le festival a toujours veillé à être "ancré dans son époque", pour reprendre les termes de Régis Guerbois, président et fondateur. Il est même "le reflet du monde", inscrivant depuis le début "la diversité dans sa ligne artistique", comme l'a rappelé Hughes Kieffer. Une parole d'autant plus essentielle quand aujourd'hui "certains ne veulent faire entendre qu'une voix unique". Marseille, ville de métissage, devient alors le terreau idéal d'un festival qui conçoit "le jazz comme un art de vivre".

Du 30 juin au 13 juillet, il s'épanouira dans une diversité de lieux : le théâtre de la Sucrière (15e), la Friche Belle-de-Mai (3e), la Vieille Charité (2e), le Palais Longchamp (4e) et le Conservatoire (1er) pour des afters au "club 222" initiés l'an dernier. Il empruntera aussi, à partir du 17 avril et jusqu'en novembre, un "parcours métropolitain" de 16 communes. Tout au long de l'année, il fait enfin germer le jazz dans les écoles et structures sociales grâce à plusieurs actions artistiques et culturelles.