Accueil Marne

Charles de Courson réclame des comptes au gouvernement face au déficit public annoncé

Le député marnais est intervenu devant le Parlement pour exiger une loi de finances rectificative face à un budget qualifié « d’insincère ».
Temps de lecture: 2 min

Les séances de questions au gouvernement se suivent et se ressemblent pour le député Charles de Courson (Liot). Après avoir dénoncé, le 27 février, l’annulation « d’un trait de plume » de 10 milliards d’euros sur le budget de l’État et exigé du ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, qu’il revoit sa copie budgétaire, le parlementaire marnais est remonté au créneau ce 26 mars, au sujet de l’aggravation du déficit public.

« Ce matin, l’Insee a annoncé que le déficit public prévu pour 2023 ne serait pas de 4,9 % du produit intérieur brut (PIB) mais de 5,5 %, soit 15 milliards de plus. Ce qui signifie que les déficits publics pour 2024 seront très supérieurs aux 4,4 % prévus par le gouvernement », a introduit le député. Suscitant des commentaires approbateurs, celui-ci a poursuivi de manière incisive : « Cette situation dramatique de nos finances publiques traduit l’insincérité de la loi de finances pour 2024, adoptée sans débat par 49,3. Le gouvernement ayant retenu des hypothèses de croissance excessives contre le consensus des économistes. L’explosion de la dette publique entre 2017 et fin 2024 va atteindre 1 000 milliards d’euros, dont seuls 260 d’après la Cour des comptes sont liés au Covid-19, au plan de relance et à la crise énergétique. C’est donc pour les trois quarts le fruit de votre mauvaise gestion. »

Et Charles de Courson de regretter : « Lors du débat budgétaire, notre groupe a proposé des économies justes sur des dépenses fiscales excessives et des efforts sur les milieux les plus aisés. Vous n’avez tenu nul compte de nos propositions. » Puis d’avertir : « Il est urgent, non pas d’organiser un débat sur les finances publiques mais de déposer un projet de loi de finance rectificative pour éviter que la France ne soit de nouveau soumise par la Commission européenne à la procédure pour déficit excessif et à la dégradation de notre notation. »

« Que s’est-il passé ces derniers mois ? », a rétorqué le ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave. « Comme tous les pays européens, nous avons subi un choc économique. Moins 21 milliards de recettes sur l’impôt sur les sociétés, les cotisations sociales et la TVA. Qu’avons-nous fait ? Nous avons agi tout de suite en prenant une décision d’annulation de 10 milliards d’euros. Nous ne sommes pas seuls à partager les finances publiques, nous avons proposé d’échanger avec la représentation nationale, les associations d’élus locaux, et nous verrons en fonction de la situation si nous avons besoin d’un projet de loi de finances rectificative. »

Lire aussi

À lire aussi

Voir plus d'articles