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Alexandre Mars : « La vie sur Instagram est un leurre, les gens croient que tout est facile »

Alexandre Mars pose pour Paris Match
Alexandre Mars pose pour Paris Match © PATRICK FOUQUE
Charlotte Leloup

Après le podcast, l’essai. L’homme d’affaires rappelle que le chemin de la réussite est forcément pavé d’obstacles… à surmonter. Rencontre.

Il nous reçoit dans ses bureaux perchés au 8e étage, avec vue sur l’Arc de Triomphe. Un open space lumineux, une cinquantaine d’employés et une ambiance décontractée. C’est ici que l’entrepreneur gère ses trois sociétés. Alexandre Mars a un parcours sans faute : sa première entreprise, il l’a créée à 17 ans pour ­organiser des concerts dans son lycée. Avec le ­capital récolté, il en fondera notamment deux autres spécialisées dans le Web, les téléphones portables et les réseaux sociaux qu’il revendra quelques années plus tard à Publicis et à Blackberry.

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« J’ai compris très jeune que les moyens financiers permettraient la liberté. À 33 ans, j’ai voulu consacrer ma vie à ceux qui ont moins… » se ­souvient-il, en ajoutant qu’il n’est ni Mère Teresa ni l’Abbé Pierre. S’il faut oser une comparaison, il préfère celle d’un Robin des bois œuvrant pour la justice sociale. Pour se rendre utile, ce père de quatre enfants (avec la même femme, ­précise-t-il) a donc monté trois affaires généreuses : Epic, Blisce et Infinite.

La première change la vie des enfants et protège la planète en ­connectant associations et entreprises, la deuxième est un fonds d’investissement responsable et la troisième offre des prêts étudiants aux jeunes issus de milieux populaires. Pour prouver que « rien n’est impossible », il s’est aussi lancé dans la création d’un ­podcast intitulé « Pause », où de nombreuses stars se confient sur leur ­carrière : le chanteur Mika, la cheffe Hélène Darroze, le joueur de rugby Antoine Dupont, Gad Elmaleh, Mike Horn, Dany Boon… Dans son livre, « Pause. Pour une vie alignée », il revient sur ces rencontres : « Je veux ­montrer que, derrière un parcours extraordinaire, il y a une personne normale avec ses échecs et ses blessures. J’ai longtemps eu honte de ma réussite, je disais toujours : “C’est la chance !” » Chaque chapitre du livre s’ouvre avec une citation et se referme avec un encadré de bons conseils.

Les secrets d'une vie heureuse

Selon lui, une vie heureuse est une vie alignée : « On essaie toujours de donner une image parfaite alors que l’essentiel est d’être sincère avec soi-même. Qui suis-je vraiment ? La vie sur Instagram est un leurre, un mensonge, les gens croient que tout est facile… » Sa boulimie de travail lui a appris à prendre soin de lui. Il pratique le krav-maga, aime lire et relire la vie de Magellan, il a déjà couru le marathon de Paris et celui de New York. Une hygiène stricte pour celui qui ne fait qu’un repas par jour.

Enfin, chaque année, il déconnecte et part marcher sur les chemins de Compostelle. Il insiste sur ces petits plaisirs de l’existence et brise le mythe de l’homme au parcours sans embûches. Il raconte ses échecs : ses deux redoublements. Les drames de sa vie : le divorce de ses parents lorsqu’il avait 3 ans et la mort de son frère, il y a sept ans. La résilience comme fil rouge ou comment transformer les épreuves en force. Il mise sur les rencontres… Lui, c’est un proviseur et sa femme, Florence, qui ont changé la sienne. Le premier a cru en lui. La seconde aussi. C’est d’ailleurs par amour pour elle que le cancre s’est métamorphosé en étudiant besogneux pour décrocher HEC.

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 Je suis hyperactif, trop idéaliste et en retard… 

Alexandre Mars

Au fil des pages, il distille des conseils telle la « bucket list » : écrire les rêves que l’on veut concrétiser pour ne jamais avoir de regrets. Il vante aussi les mérites du « ­monday family dinner », un dîner en tête-à-tête chaque lundi avec un de ses quatre enfants. Ce fou de sport trouve également le temps d’être membre du conseil d’administration et ambassadeur des JO de Paris 2024. Par ailleurs, il invite les lecteurs à identifier trois défauts. Quels sont les siens ? « Je suis hyperactif, trop idéaliste et en retard… Heureusement que j’en ai, car il n’y a rien de pire que la perfection ! »

« Pause. Pour une vie alignée », d’Alexandre Mars, éd. Fayard, 216 pages, 19 euros.
« Pause. Pour une vie alignée », d’Alexandre Mars, éd. Fayard, 216 pages, 19 euros. © DR

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