"Le niveau d’alerte attentat aurait dû être relevé plus tôt en France", estime Alain Bauer

Alain Bauer est professeur de criminologie au Conservatoire national des arts et métiers. Il vient de publier "Au bout de l’enquête" éditions First. Il réagit pour Nice-Matin à l’annonce de la France de rehausser le niveau du plan Vigipirate à "urgence attentat" après l’attaque à Moscou.

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Grégory Leclerc Publié le 25/03/2024 à 17:42, mis à jour le 26/03/2024 à 08:24
Alain Bauer, professeur de criminologie. Photo DR

L’État Islamique revient-il en force?

Il ne revient pas d’un seul coup, loin de là! En décembre 2023, dans une interview inédite, le patron de la DGSI (devenu celui de la DGSE) alertait sur le fait que les filières de l’État islamique se reconstituaient. Il expliquait que nous sommes face à deux problématiques, une projection territoriale sur des espaces limitrophes, Iran, Afghanistan. Mais aussi la possibilité de manipulation à distance de mercenaires fragiles ou déterminés. Il évoquait la possibilité de la reprise d’une série d’attentats. Cette situation n’est pas nouvelle, ni ignorée, ni ratée par les services de renseignement.

Relever le niveau d’alerte est donc légitime?

Le relèvement du niveau d’alerte est totalement légitime. Il aurait même dû être relevé plus tôt. Mais comme on venait d’en sortir, il était difficile d’y remonter tout de suite. On utilise cet indicateur pour montrer la maîtrise qu’on a de la situation. L’attentat de Moscou est le déclencheur.

L’État Islamique s’est recomposé?

En fait, il y a des États islamiques comme il y a des Al Qaïda. Il y a désormais une pluralité de centres de commandement. Des espaces djihadistes se reconstruisent dans des zones dont nous avons été expulsés, comme le Niger, le Mali. Ces groupes changent parfois d’orientation pour des convictions religieuses mais aussi vénales. Il y a beaucoup d’évolutions dans cet univers.

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Var-Matin

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