La motion compliquera la sortie des demandeurs d’asile de Gaza, dit le ministre Miller
La motion pourrait avoir un effet sur les personnes qui attendent leur tour, croit le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller. (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne / Christinne Muschi
Le ministre fédéral de l'Immigration, Marc Miller, a déclaré que la motion amendée sur la guerre entre Israël et le Hamas, adoptée lundi par la Chambre des communes, pourrait rendre plus difficile la sortie de Gaza pour les personnes demandant l'asile au Canada.
Mercredi, il a déclaré aux journalistes que cela pourrait aggraver la situation d'un programme canadien visant à offrir l'asile aux membres de la famille élargie des Canadiens qui se trouvent dans la bande de Gaza. Un programme qui a déjà été, selon lui, un échec
.
Seules 14 personnes ont pu sortir. La motion pourrait avoir des conséquences pour les autres personnes qui attendent, a-t-il déclaré.
L'adoption de cette motion n'aide pas à faire sortir les gens [de Gaza].
Le ministre de l'Immigration a affirmé qu'il pensait que la motion était juste et fondée sur des principes après avoir été modifiée pour refléter les 14 amendements proposés par les libéraux.
La motion finale a éliminé un appel à reconnaître officiellement l'État de Palestine et a plutôt vu les députés soutenir les progrès vers un processus de paix et une solution à deux États conformément à la politique canadienne actuelle.
Nous ne pouvons pas être naïfs
M. Miller affirme toutefois que la motion a contrarié le gouvernement israélien et qu'elle aura des conséquences.
Le ministre israélien des Affaires étrangères a d'ailleurs déclaré mardi que les mesures décrites dans la motion, notamment la suspension des exportations d'armes vers Israël, compromettraient la capacité de son pays à se défendre, et que l'histoire jugerait le Canada avec sévérité.
Selon M. Miller, le gouvernement israélien a clairement fait savoir qu'il surveillait ce que faisait le Canada.
Toute action jugée défavorable [par Israël] peut affecter leur prise de décision au plus haut niveau politique. Nous ne pouvons donc pas être naïfs en tant que pays quant aux actions que nous entreprenons et à l'impact qu'elles peuvent avoir sur le terrain et sur la vie des gens.
Par ailleurs, le ministre fédéral a déclaré qu'il ne disait pas que la motion était une mauvaise chose à adopter
, ajoutant qu'elle représentait une position de principe
telle qu'amendée.
Mais les actions du gouvernement du Canada ont des conséquences. Et en ce qui concerne l'impact particulier de ce programme, je ne pense pas que cette motion soit nécessairement une bonne chose
, a-t-il précisé.
