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Irene Cattaneo, la tête dans les nuages

Irene Cattaneo, la tête dans les nuages
Portrait d'Irene Cattaneo, artiste italo-allemande © Ilaria Zago

Elle a été choisie pour représenter les miroitements de la lagune lors de l’événement « Paris Venise, en tête-à-tête » à la Samaritaine. Est-ce parce qu’elle est italo-allemande qu’elle est devenue nomade, toujours entre deux choix contradictoires ?

Toujours est-il qu’elle a mis longtemps à trouver sa voie après des études d’économie : l’art au sens large, comprenant mode, design, sculpture, décoration. Et le nuage, porté par le vent et franchissant les océans, est devenu sa forme emblématique. Irene Cattaneo se passionne pour la lumière. Les nuages colorés soufflés à Murano qu’elle a installés sur une passerelle du magasin de la Samaritaine, dans le cadre de la Saison « Paris Venise, en tête-à-tête », reflètent le ciel parisien. Après huit années sérieuses d’études à Milan, elle part vivre à Beyrouth, où elle apprend la liberté.

La recherche de l’équilibre

Mais c’est à Murano, lorsqu’elle rencontre le maître-verrier Andrea Berengo de la fornace Lampfora, que son amour de l’iridescence et des jeux de lumière réapparaît. Elle qui aime tout contrôler et planifier lâche enfin prise et s’adonne à la sculpture du verre. C’est à New York qu’elle découvre que le verre peut se marier hardiment avec d’autres matières. Après quelques expositions, elle s’enhardit donc à combiner divers matériaux. Si le verre parle d’allégresse, le marbre lui apporte la stabilité.

Carpe(t) Diem, 2024, installation à la Samaritaine, 60 nuages et 40 gouttes de pluie, verre soufflé de Murano © Irene Cattaneo

Carpe(t) Diem, 2024, installation à la Samaritaine, 60 nuages et 40 gouttes de pluie, verre soufflé de Murano © Irene Cattaneo

Vers le baroque

Et comme elle rêve d’objets plus monumentaux, elle ajoute le cuivre et le bronze pour des œuvres plus résistantes. « C’est pour moi un défi de faire des objets pas seulement beaux, mais également fonctionnels », explique-t-elle. Le choix est donc fait. Ce seront des meubles inspirés par la mythologie. La table Zeus par exemple, avec son plateau en onyx couleur de lagune et ses pieds de bronze en flèches brisées. Normal que les nuages aient emmené Irene Cattaneo vers des cieux plus baroques.

I’mpermanence, février 2024, verre soufflé et bronze coulé, 145 x 50 x 42 cm © Enrico Fiorese

I’mpermanence, février 2024, verre soufflé et bronze coulé, 145 x 50 x 42 cm © Enrico Fiorese


1989
Naissance d’Irene Cattaneo à Pavie, Italie.

2016-2018
Études à l’Université Bocconi de Milan.

2011-2012
Master of Arts à Londres. Puis travaille dans la mode à New York jusqu’en 2015.

2018
S’installe à Venise. Travaille à Murano.

2021
Exposition personnelle « Yürgen » à la Venice Glass Week, organisée par Nadja Romain.

2022
Exposition de groupe « Babel » au Spazio Musa de Turin.

2023-2024
Installation Perséphone à la foire Nomad de Capri. Exposition « Rock Papers Sissors » à la Di Donna Gallery de New York. Exposition « Meteomorphosis » et scénographie de la galerie Lo Studio-Nadja Romain sur les Zattere de Venise.

Zeus, juin 2023, bronze moulé et onyx sculpté illuminé, 75 x 160 x 45 cm © Enrico Fiorese

Zeus, juin 2023, bronze moulé et onyx sculpté illuminé, 75 x 160 x 45 cm © Enrico Fiorese

« Carpe(t) Diem »
Samaritaine Paris Pont-Neuf, 9 Rue de la Monnaie, 75001 Paris
Jusqu’au 23 avril 2024

« Meteomorphosis »
Galerie Lo Studio, Everything I Want – Nadja Romain, 928, Dorsoduro, Zattere, Venise
Du 17 avril au 24 novembre 2024

 

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