Stellantis : la course à l’électrique est-elle au ralenti ?

Publié le 20 mars 2024 à 16:00
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Stellantis, résultat de la fusion de PSA et de Fiat Chrysler, semble reconsidérer son engagement envers les véhicules électriques. Des modèles phares comme la Fiat 500 électrique déçoivent, soulevant des doutes sur l’orientation électrique de la gamme

Dans le monde en mutation rapide de l’industrie automobile, la transition vers les véhicules électriques est devenue une priorité majeure pour de nombreux constructeurs. Cependant, alors que Stellantis, le géant de l’automobile formé par la fusion de PSA et de Fiat Chrysler, avait initialement fait des déclarations sur son engagement envers l’électrification, des signes récents suggèrent un léger recul dans cette trajectoire.

Ventes en deçà des attentes

Les ventes de voitures électriques, bien qu’en augmentation, ne sont pas encore à la hauteur des attentes sur le marché. Pour Stellantis, cela se traduit par des résultats décevants pour certains de ses modèles phares. La Fiat 500e, pourtant prometteuse, a connu des ventes en deçà des attentes, tout comme sa version sportive, l’Abarth 500. Ces résultats peu encourageants ont incité des discussions sur la production de la version thermique de la Fiat 500 en Italie (elle est actuellement produite en Pologne), soulevant des questions sur l’engagement continu envers l’électrification de la gamme. Pour votre information, faute de commandes suffisantes, le constructeur italien a stoppé à plusieurs reprises la production de son électrique. En 2023, Fiat espérait produire  plus de 90 000 Fiat 500e, au final, seulement 77 000 exemplaires ont été assemblés. Mais Stellantis n’est pas seul dans cette remise en question de sa stratégie électrique. D’autres marques du groupe semblaient également sur le point de se lancer pleinement dans le marché des voitures électriques, mais des signes indiquent un possible retour en arrière, ou du moins, un ralentissement de la marche forcée en direction de l’électrique. On apprend par exemple que les prochaines Alfa Romeo Giulia et Stelvio, qui semblaient destinées à une offre exclusivement électrique, suscitent désormais des doutes quant à leur motorisation.

Aucun retour en arrière, vraiment ?

Malgré ces signes de recul, Carlos Tavares, PDG de Stellantis, reste ferme sur la direction de l’entreprise. Il insiste sur le fait qu’il n’y aura pas de retour en arrière par rapport à l’électrique. Cependant, il admet que la transition pourrait être légèrement retardée, le temps que les consommateurs soient pleinement convaincus d’adopter les voitures électriques, ce qui n’est pas encore gagné. Les projets à long terme de Stellantis restent également confirmés, soutenus par la perspective d’une interdiction potentielle des ventes de voitures à combustion en Europe. Cependant, la réalité du marché actuel et les résultats des ventes des modèles électriques récemment lancés pourraient pousser l’entreprise à réévaluer sa stratégie si les performances ne s’améliorent pas. Pour Stellantis, comme pour d’autres constructeurs, trouver l’équilibre entre l’innovation et la réalité commerciale reste un défi crucial dans la course vers un avenir plus durable pour l’automobile.

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