marquinhos (A.Mounic/L'Equipe)

Ligue des champions : Renversé par Manchester City en deuxième période, le PSG prend un gros coup sur la tête et devra faire l'exploit au retour

Malgré une excellente première période, avec un but de Marquinhos, le PSG, lessivé par Manchester City, a complètement perdu pied à l'heure de jeu. Des buts de De Bruyne et de Mahrez ont tout renversé et Paris a même terminé à dix (expulsion de Gueye). Pour voir la finale, il faudra être géant mardi prochain.

La leçon : City a lessivé Paris et entrevoit la finale

Un goût amer pour tous ceux qui espéraient une victoire du PSG. Un, parce que Paris, assez logiquement au bout du compte, s'est incliné ; deux, parce que Manchester City a tout de même inscrit deux buts à l'extérieur ; trois, parce que le PSG a perdu sa consistance au retour des vestiaires. Et c'est vraiment ce troisième élément qui reste en travers de la gorge. Auteurs d'une première période de haute volée, les Parisiens ont ensuite laissé City se remettre dans sa zone de confort, soit préparer de longues sessions de possession pour éreinter son adversaire. Et aussi l'endormir pour mieux lui bondir au cou. Comme ce diable de Kevin de Bruyne. Pourtant en-dedans lors des quarante-cinq premières minutes, le Belge, comme son équipe, a repris du poil de la bête après la pause. Son centre venu de la gauche passait devant tout le monde et venait mourir dans le petit filet de Keylor Navas (1-1, 64e). Les SkyBlues mettaient un énorme coup sur la tête des joueurs de la capitale, méconnaissables dans ce second acte. Dépassés par la circulation de balle des Anglais, les Parisiens étaient de plus en plus en retard dans leur pressing et commettaient des erreurs grossières comme Idrissa Gueye, coupable d'un tacle dangereux sur Ilkay Gündogan, qui lui valait logiquement un carton rouge (78e).

Un scénario catastrophe quand on sait que Paris avait encaissé l'égalisation dix minutes plus tôt. Leandro Paredes, qui, avec Gueye, a pesé sur l'entrejeu de City dans le premier acte, offrait un bon coup franc ou leader de Premier League, à l'entrée de la surface. Dans le mur, l'Argentin et Presnel Kimpembe se déliaient, laissant passer la frappe de Riyad Mahrez (1-2, 71e). De quoi provoquer la colère de Keylor Navas.
 
Le portier costaricien ne s'attendait certainement pas à encaisser deux buts ce mercredi soir. Surtout au regard de la première période de sa formation. Si City conservait le ballon dans le premier quart d'heure (58% de possession), Paris enchaînait ses premiers mouvements et finissait pas ouvrir le score sur corner. Angel Di Maria, seul Parisien à être revenu le mord entre les dents sur la pelouse après la pause, tirait au premier poteau son coup de pied de coin. Marquinhos profitait de la défense en zone catastrophique des SkyBlues pour se défaire de Gündogan et filer devant Rodri pour catapulter sa tête dans les buts d'Ederson (1-0, 15e). Le Brésilien s'employait ensuite sur un corner rentrant de Di Maria (27e) avant de passer une seconde période plutôt tranquille. Si l'équipe de Pep Guardiola avait bien eu quelques miettes, dont une énorme gâchée par Phil Foden qui plaçait mal sa frappe (42e), elle maîtrisait parfaitement son jeu au retour des vestiaires et apportait le danger sur Navas (61e, 63e). Avant de concrétiser et de signer un excellent résultat sur la pelouse du Parc des Princes. A l'Etihad Stadium, c'est un PSG constant et avec d'autres idées qui devra se présenter. Avec forcément de meilleurs Neymar et Kylian Mbappé, en nette difficulté ce mercredi soir. La finale d'Istanbul est très, très loin.

Le gagnant : Guardiola, confiance et patience sont mères de vertus

Il n'a pas cherché à faire de grands chambardements après une première période où City s'est fait sérieusement bouger par les Parisiens. Il a confiance en son équipe et en ses qualités, et il n'a pas eu tort. Un seul changement pour le coach espagnol (Joao Cancelo remplacé par Oleksandr Zinchenko à l'heure de jeu), et un discours qui a semble-t-il remis les siens dans le sens de la marche. Cette marche qui permet aux Citizens d'écraser l'Angleterre cette saison. Sa patience et aussi sa confiance dans sa stratégie lui permettent de rentrer avec un sacré résultat en poche.

Le perdant : Mbappé, sale soirée

L'attaquant français n'a pas répondu dans ce rendez-vous capital pour son club. Il n'a été que rarement trouvé et lorsqu'il a touché les ballons, il ne les a que trop peu bonifiés. Il y a bien eu ce centre pour Marco Verratti qui aurait pu aboutir à quelque chose de plus positif, mais on l'a vu rater des actions qu'il ne devrait pas manquer (85e), et a commencé à s'énerver en fin de match. Frustrant de voir le champion du monde capable de livrer d'énormes performances comme à Barcelone et à Munich, et d'accoucher de matches ternes comme ce mercredi soir. Cette saison, il a souvent réagi aux critiques en champion, à lui de le faire à nouveau à l'Etihad, théâtre de son premier exploit en C1.