Notre-Dame-des-Landes : Vinci réclame 1,6 milliard d’euros à l’État après l’abandon de l’aéroport
BATAILLE JUDICIAIRE•Le tribunal administratif de Nantes rendra sa décision dans les prochaines semaines20 Minutes avec AFP
La facture pourrait être très salée. Six ans après l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la bataille judiciaire se poursuit entre Vinci et l’État. Le géant du BTP, qui devait être le concessionnaire de l’équipement aéroportuaire, réclame ainsi une indemnité de 1,6 milliard d’euros, a-t-on appris auprès du tribunal administratif de Nantes, confirmant une information de Ouest-France.
Lors d’une audience, le tribunal a examiné deux affaires « opposant la société Aéroports du Grand Ouest et ses principaux actionnaires à l’État relativement à l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes », souligne le tribunal, précisant que « l’indemnité demandée par Vinci s’élève à 1,6 milliard d’euros ». Le jugement ne sera pas rendu « avant deux semaines minimum ».
Le rejet de la requête préconisé
Selon le quotidien régional, le rapporteur public a préconisé le rejet de la requête, arguant que la décision de l’État était justifiée par un motif d’intérêt général. « Nous ne commentons pas une procédure toujours en cours », a déclaré Vinci.
Après l’annonce du projet de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la société concessionnaire Aéroport du Grand Ouest (AGO), détenue à 85 % par Vinci, avait alors réclamé une indemnité de « plusieurs centaines de millions d’euros », selon Élisabeth Borne, qui était alors ministre des Transports. Le groupe Vinci gère 12 aéroports en France, dont ceux de Lyon Saint-Exupéry, Rennes, Toulon-Hyères et Nantes-Atlantique, et 70 à travers le monde.
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