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Les filières agricoles attirent-elles toujours à l’Institut de Genech ?

L’Institut de Genech organisait ses portes ouvertes ce samedi. Il s’est fait connaître en tant que lycée agricole (il aura 130 ans l’an prochain !) avant d’ouvrir un lycée général il y a trente ans. Les filières historiques représentent encore un peu moins de la moitié des 2200 élèves.
Par Anne-Gaëlle Dubois
Temps de lecture: 2 min

Dans la salle dédiée à l’enseignement général et technologique du lycée privé, ce samedi matin, il y avait foule. Dans celle des filières en apprentissage, paysage, agriculture, horticulture, etc., c’était beaucoup plus clairsemé. Pourtant, l’enseignement agricole compte encore pour 1000 élèves sur les 2200 à Genech (de la 4e au bac +3), et 600 autres dans le centre de formation de Lesquin.

Beaucoup de fils d’agriculteurs…

Gabin, élève de 4e dans la campagne entre Saint-Omer et Fruges, et ses parents n’ont pas hésité à faire une heure et demie de route pour venir découvrir l’Institut. Si ça ne tenait qu’à lui, il ferait sa valise pour être interne dès la 3e (l’établissement accueille des jeunes dès la 4e, avec une découverte des métiers agricoles en plus d’un enseignement général). Gabin veut être agriculteur et éleveur comme… son grand-père. « J’ai hâte d’être en formation, j’aimais bien aller faire les moissons avec mon papy… » « Mais, on n’a plus d’exploitation, je n’ai pas choisi de la reprendre », explique le papa. « C’est vrai que ça fait un peu peur dans le contexte actuel, c’est beaucoup d’investissements pour reprendre une ferme, explique la maman de Gabin, Mais, vous savez, chez nous, ils sont nombreux, et ça parle tracteur à la récré ! » Alors, si tout va bien, Gabin entrera en bac pro à Genech en 2025…

On a aussi croisé Louis et Robin, élèves de terminales dans l’Aisne, et qui viendront faire un BTS l’an prochain : « On est tous les deux fils d’agriculteurs et ça nous plaît ! »

« C’est vrai que dans les formations vraiment agricoles, la moitié des élèves sont déjà issus d’une famille du milieu., note Clotilde Hermans, chargée de communication Mais pour ceux chez qui c’est une vocation extérieure, on a un énorme réseau d’anciens, pour les stages. C’est un tremplin pour s’installer. »

Génie écologique, une filière récente

Et puis, le lycée agricole forme aussi à d’autres métiers : dans le paysage, l’horticulture, la fleuristerie, le milieu forestier… Ewenn, venu de Valenciennes, espère entrer en BTS pour se former à l’aménagement paysager, « pour être en contact avec la nature et créer. » Il a découvert grâce à une enseignante, qu’il pouvait commencer en BTS et terminer en école d’ingénieur agronome, tout cela en apprentissage.

Ewenn veut se former à la conception paysagère.
Ewenn veut se former à la conception paysagère.

Le lycée a aussi lancé une nouvelle filière, le génie écologique, il y a deux ans (en Titre pro ou bac +1). « On forme les jeunes à travailler dans les espaces naturels, il y a beaucoup de demande. On apprend par exemple à faire un diagnostic de biodiversité. C’est très vaste, on est amené aussi bien à compter les grenouilles la nuit qu’à travailler sur des dossiers, avec les collectivités. »

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