En Suisse, on consomme de plus en plus de fromages étrangers

Jusqu'à présent, la Suisse a toujours exporté plus de fromage qu'elle n'en avait importé. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’année dernière, pour la première fois, la tendance s'est inversée, révèle le «SonntagsZeitung». Environ 200’000 tonnes de fromage ont été produites en Suisse en 2023, dont environ 40%, soit 73’494 tonnes, ont été vendues à l'étranger. Dans le même temps, 74’266 tonnes ont été importées.

En tête de classement, on retrouve des spécialités très appréciées des Suisses comme le gorgonzola, le parmesan et les fromages à pâte molle français comme le camembert, le brie ou le roquefort. De plus, la mozzarella, le fromage à tartiner et le cheddar sont également importés en grandes quantités. «La Suisse est un pays producteur de mozzarella, mais de nombreux Suisses préfèrent encore acheter de la mozzarella italienne Galbani», explique Martin Spahr, responsable du marketing chez Switzerland Cheese Marketing, l’organisation faîtière de la branche fromagère suisse.

Par ailleurs, de plus en plus de fromages bon marché et sans nom sont importés. «En 2023, environ 40% à 50% des fromages importés étaient des produits de masse bon marché et anonymes destinés à l'industrie de transformation et à la restauration», constate Martin Spahr. En raison de la pression accrue sur les coûts, les restaurants accordent davantage d’attention au prix et sont plus susceptibles de choisir des fromages étrangers moins chers. Ceux-ci viennent souvent d'Allemagne. Contrairement à la viande, les restaurateurs n’ont pas à déclarer l’origine du fromage présent dans leurs plats.