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Comment l’équipe d’« Anatomie d’une chute » a mené sa campagne dans le marathon pour les Oscars

Le distributeur indépendant américain Neon épaule le long-métrage de Justine Triet dans la course aux statuettes, notamment pour la catégorie du meilleur film. Avec un budget de 3 millions de dollars là où ses grands rivaux dépensent 25 millions.

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Publié le 10 mars 2024 à 06h00, modifié le 10 mars 2024 à 18h34

Temps de Lecture 4 min.

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Justine Triet lors du cocktail organisé par le consulat de France en l’honneur de son film, « Anatomie d’une chute », à Beverly Hills (Californie), le 13 février 2024.

Franchir un mur. Dans la course aux 96es Oscars, qui doivent être décernés dimanche 10 mars à Los Angeles, le film de Justine Triet, Anatomie d’une chute, fait partie, tout comme American Fiction, de Cord Jefferson, Winter Break, d’Alexander Payne, et La Zone d’intérêt, de Jonathan Glazer, des longs-métrages nommés cinq fois, notamment dans la catégorie du meilleur film. Mais l’espoir français sera confronté à des poids lourds d’une autre trempe, comme Oppenheimer, de Christopher Nolan, produit et distribué par Universal et nommé treize fois ; Pauvres créatures, de Yorgos Lanthimos (Fox Searchlight, filiale de Disney), onze fois ; Killers of the Flower Moon, de Martin Scorsese (Apple), dix fois ; Barbie, de Greta Gerwig (Warner Bros), huit fois, ou encore Maestro, de Bradley Cooper (Netflix), nommé sept fois.

Lire le récit : Article réservé à nos abonnés Anatomie d’un ratage de la France aux Oscars

Adossés à des groupes richissimes, ces compétiteurs bénéficient d’une débauche de moyens dans cette course aux Oscars pour ravir le maximum de suffrages parmi les 9 797 votants. Dès le Festival de Cannes, en mai 2023, l’équipe du film hexagonal a signé avec le distributeur américain indépendant Neon pour défendre ses couleurs. Tout sauf un choix hasardeux puisque son PDG, Tom Quinn, a réussi la prouesse d’amener le film sud-coréen Parasite, de Bong Joon-ho, au firmament hollywoodien, avec quatre statuettes lors des 92es Oscars, en 2020. Amateur de films français, Tom Quinn a aussi dopé, outre-Atlantique, les carrières de Titane, de Julia Ducournau, ou encore de Portrait de la jeune fille en feu, de Céline Sciamma. « Quasiment tous les distributeurs américains nous avaient fait une offre à Cannes. On a choisi Neon avant d’obtenir la Palme », explique David Thion, coproducteur associé des Films Pelléas.

Préparer les Oscars, « c’est six mois de serrages de pognes, de dîners, de projections, d’articles de journaux, de campagne médiatique. Exactement la vie d’un homme politique en campagne électorale », se souvient Manuel Chiche, le distributeur français de Parasite. L’enjeu est énorme, rappelle-t-il. « Grâce aux Oscars, le film de Bong Joon-ho est passé de 5 millions de dollars [4,6 millions d’euros] de recettes au box-office aux Etats-Unis à plus de 53 millions de dollars et a atteint 209 millions de dollars dans les autres territoires. » Un petit miracle pour ce film qui avait coûté 11,4 millions de dollars.

Travail de fond

C’est le destin que Justine Triet espère dans ses rêves les plus fous. Toute l’équipe est sur le front depuis octobre 2023 pour la course aux Oscars. La réalisatrice s’est pliée ad nauseam à l’exercice de promotion de son film auprès des votants, en répondant pendant une heure à leurs questions après la projection. Souvent plusieurs fois par jour. Mais le travail de fond avait démarré avant, précise la coproductrice Marie-Ange Luciani, à la tête des Films de Pierre.

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