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Un seul être vous manque… Après 84 matchs de suite sous le maillot de l'équipe de France sans blessure ou suspension, Antoine Griezmann n'était pas présent à Lyon pour le match amical samedi soir face à l'Allemagne. Le verdict a été sans appel pour les Bleus : une défaite (0-2) et un collectif surclassé par ses voisins d'outre-Rhin. Touché à la cheville, l'attaquant de l'Atlético avait dû mettre fin à son incroyable série, entamée sept ans plus tôt. Et, si le revers face à la Mannschaft est un sérieux avertissement à moins de trois mois de l'Euro, l'absence de Griezmann rappelle à quel point l'équipe de France est dépendante de lui.
Le capitaine naturel des Bleus
Sur TF1, après la rencontre, Didier Deschamps ne voulait pas justifier la défaite par le manque d'un seul joueur : « On sait ce qu'il est capable de faire avec tout ce qu'il a fait pendant des années, bien évidemment. Mais ce n'est pas un seul joueur… Ce n'est pas une excuse. Surtout pas. Évidemment, il vaut mieux avoir l'équipe de France avec Antoine. Mais, indépendamment de ça, avec lui et le déficit qu'on avait dans les intentions, ça aurait été compliqué quand même. » Même s'il n'a pas hérité du statut de capitaine, donné à Mbappé après la retraite internationale de Lloris, l'ancien joueur du Barça n'a pas besoin du brassard pour agir en tant que tel.
�� Kylian Mbappé sur Antoine Griezmann : « C'est un joueur qui ne se remplace pas »#lequipeFOOT pic.twitter.com/Uupbub01QI
— L'ÉQUIPE (@lequipe) March 22, 2024
D'abord ailier à la Coupe du monde 2014 puis avant-centre aux côtés d'Olivier Giroud lors de l'Euro organisé en France, le joueur formé à la Real Sociedad, au Pays basque, a fini par reculer pour mieux voir le jeu. Dans cette réinvention permanente, Griezmann a fait don de soi au collectif. À la fois numéro 10 mais aussi 8 et même 6 lors de la dernière Coupe du monde au Qatar, le joueur de 33 ans rassemble la panoplie complète du milieu de terrain. Distributeur, passeur mais aussi presseur et tacleur, Griezmann a parfaitement su allier ses capacités techniques à la hargne transmise par Diego Simeone à Madrid.
Si sa carrière en club reste à ce jour frustrante, avec l'absence de titre en Liga ou en Ligue des champions, Antoine Griezmann est bien une légende de l'équipe de France. En septembre dernier, on se demandait même si ce n'était pas tout simplement le meilleur joueur de l'histoire de cette sélection. Kopa, Platini, Zidane… Chaque génération défendra son joueur emblématique, mais, sur l'ère moderne, impossible de douter de l'apport d'un Antoine Griezmann qui a bien grandi en l'espace de dix ans, depuis ses larmes au Brésil lors de l'élimination en quarts de finale par l'Allemagne.
Un collectif perdu sans lui
Cependant, à 33 ans, celui qui est affectueusement surnommé « Grizou » entame la dernière ligne droite de sa carrière. Malgré le fait qu'il sera encore précieux pour l'Euro à venir en Allemagne et sans doute tout aussi déterminant pour la Coupe du monde en Amérique du Nord dans deux ans, il faudra, un jour ou l'autre, envisager une équipe de France sans lui. On répète sans arrêt que le vivier des Bleus est l'un des meilleurs au monde et que de nombreuses sélections jalousent nos joueurs, leurs remplaçants et même les réservistes. Alors, pourquoi les Bleus, même avec Kylian Mbappé, paraissent-ils aussi orphelins lorsque Griezmann n'est pas là ?
Même s'il ne s'agit que d'un seul match et qu'il faut éviter de tomber dans la culture de l'instant, force est de constater que Didier Deschamps a du pain sur la planche avant la prochaine échéance continentale. Avec le retour en juin de son joueur fétiche, on imagine son soulagement à pouvoir combler de nombreuses lacunes. Dans un sport pourtant collectif, Griezmann rappelle à quel point une individualité peut tout faire basculer, même pour une sélection installée très haut dans la hiérarchie mondiale.
La liga espagnole est, sans doute la plus compétitive d'Europe. Dans ce contexte, il est le meilleur buteur de tous les temps à l'Atletico de Madrid. Certes si l'Atletico n'a pas, ou peu, gagné de grandes compétitions internationales, il s'est toujours mieux comporté que le PSG !
Ils n'ont pas, non plus le même budget que le Real...
Vous oubliez de signaler qu'en septembre l'Allemagne nous a battu 2-1, alors que Greizmann était dans l'équipe.
Donc, les defaites de l'équipe de France dependent plus de l'adversaire que de la présence ou non de Greizmann.
Par contre, vous auriez pu signaler que depuis 2018, nous avons perdu Kante et Matudi, ainsi que Pogba qui constituaient un des meilleurs milieux au monde.
Faire jouer les titulaires qui jouent déjà beaucoup, du sang neuf donnerait du temps de jeux aux jeunes pousses un peu comme au rugby.