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Surprise en vue : les Warriors de Steph Curry peuvent-ils carrément être éjectés des play-offs NBA ?

Surprise en vue : les Warriors de Steph Curry peuvent-ils carrément être éjectés des play-offs NBA ?

© Getty

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Par Antoine Hick

"Il n’y a pas besoin de revoir nos ambitions à la baisse. Nous savons qui nous sommes et nous devons continuer à nous accrocher."

Généralement, quand quelqu’un sort ce genre de phrase, c’est qu’il y a le feu au lac. Le but est clair, garder la face, tant bien que mal, pour tenter de sauver les apparences.

Pourtant, du haut de ses 58 ans, Steve Kerr en a vu d’autres. 5x champion en tant que joueur, il est aussi l’architecte qui œuvre sur le petit banc de Golden State depuis 2014. A son palmarès, quatre titres supplémentaires, tous acquis en tant que coach avec ses Warriors depuis 10 ans.

Mais pour la première fois depuis une petite éternité, on a l’impression que Kerr vit une période plus tumultueuse. Depuis le début de saison, les Dubs jonglent avec les blessures et on a globalement l’impression que la mayonnaise a du mal à prendre, sans qu’on sache vraiment mettre le doigt sur ce qui ne va pas.

Est-ce à cause des leaders (Thompson, Green) vieillissants ? Des jeunes (Kuminga, Moody, Podziemski) encore parfois trop tendres pour définitivement prendre le relais ? Un coach qui, pour une fois, tergiverse dans ses choix ? Des lieutenants (Wiggins, Looney) aux abonnés absents ? Un Steph Curry trop esseulé ? Sans doute un peu de tout ça.

Champions en 2022, éjectés des play-offs deux ans plus tard ?

Toujours est-il que ces Warriors, encore champions il y a deux ans à peine, naviguent en eaux troubles, bien loin de leurs objectifs avoués du début de saison. Aux portes du Top 8 au sortir de l’hiver, ils sont aujourd’hui calés à la 10e place de la Conférence Ouest avec 36 victoires pour 34 défaites.

Forcément, ce bilan juste au-dessus des 50% inquiète, d’autant plus que le gouffre avec le Top 8 se creuse irrémédiablement au fil des jours. Les Suns, 8e, comptent 42 victoires, soit 6 de plus que les Warriors, alors qu’il ne reste plus que 12 matches à disputer. Autant dire que la mission Top 8 semble particulièrement mal embarquée.

Heureusement, pour les Warriors, que la NBA a lancé son "play-in" il y a quelques années, permettant aux équipes classées aux 9e et 10e positions de chaque Conférence de disputer un double-barrage (d’abord entre elles puis face au perdant du match entre le 7e et le 8e) pour espérer gratter, in extremis, un ticket pour les play-offs.

Une aubaine pour les Warriors mais, paradoxalement, certainement pas un filet sur lequel ils devraient se reposer. Pourquoi ? Eh bien, parce que, derrière, ça pousse, et pas qu’un peu ! Les Rockets, 11e et longtemps tapis dans l’ombre, sont en effet revenus à un petit match de Golden State (36 victoires, 35 défaites).

L’état de forme en faveur des Rockets

NBA - Houston Rockets v San Antonio Spurs

Alors, Golden State peut-il vraiment être repoussé à la 11e place et donc éjecté des play-offs ? Au vu de l’état de forme récent, on serait tenté de dire… que oui. Sur leurs 20 derniers matches, les Warriors n’en ont, en effet, remporté que 10 et ils restent même sur 3 défaites sur leurs 4 derniers matches. En sérieuse décrépitude défensive sur la période (118 points encaissés en moyenne sur la période), ils abordent cette dernière ligne droite avec des doutes plein la tête.

Et malheureusement pour eux, du côté du Texas, c’est l’exact opposé qui se produit. Malgré l’absence prolongée du leader Alperen Sengun, les Rockets s’envolent et restent sur 9 victoires consécutives. Sur ce laps de temps, Jalen Green, nouveau leader proclamé de Houston, marche sur l’eau (28 points de moyenne) et vient même d’être élu joueur de la semaine à l’Ouest.

Vous l’aurez compris, le momentum est donc clairement dans le camp des Rockets. Personne ne les attendait là, ils n’ont absolument rien à perdre et sont donc, a fortiori, terriblement dangereux. Les imaginer voir dépasser les Warriors est donc loin d’être inenvisageable. Surtout si Golden State ne parvient pas à enrayer sa spirale actuelle…

Rare motif d’espoir pour les Warriors ? Le calendrier

Rare motif d’espoir dans la grisaille d’une fin de saison qui augure potentiellement la fin d’une ère, le calendrier des Warriors est, sur papier, bien plus léger que celui des Rockets. Sur leurs 11 derniers matches, Golden State affrontera en effet 2x le Jazz, 1x les Spurs, 1x les Blazers et 1x les Hornets, soit 5 matches face à des équipes qui ne jouent plus rien, si ce n’est la draft. Alors, certes, 8 de ces 11 matches seront à l’extérieur, mais s’ils veulent se qualifier, les Warriors se doivent de hausser leur niveau et donc de remporter tous ces matches où ils seront favoris. Pour le reste, pas mal de petits duels face à des franchises qui luttent, elles aussi, pour leur "survie" cette saison (Miami, 2x Dallas, Orlando, les Lakers).

Du côté des Rockets, on l’a dit, la fin de saison ressemble fermement à un solide parcours du combattant. Sur ses 10 derniers matches, Houston en disputera 7 face à des équipes "play-offables" et non des moindres : Oklahoma, 2x Dallas, Minnesota, Miami, Orlando, les Clippers et… les Warriors.

Deux constats sautent donc aux yeux : Dallas, qui affrontera les deux équipes à deux reprises d’ici la fin de saison, pourrait avoir un rôle crucial d’arbitre à jouer. Et puis, on se dit, quand on voit à quel point ce classement est serré, que l’affrontement direct entre les Rockets et les Warriors (programmé le 5 avril) pourrait peser lourd, très lourd dans la balance.

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