"Il n’y a pas besoin de revoir nos ambitions à la baisse. Nous savons qui nous sommes et nous devons continuer à nous accrocher."
Généralement, quand quelqu’un sort ce genre de phrase, c’est qu’il y a le feu au lac. Le but est clair, garder la face, tant bien que mal, pour tenter de sauver les apparences.
Pourtant, du haut de ses 58 ans, Steve Kerr en a vu d’autres. 5x champion en tant que joueur, il est aussi l’architecte qui œuvre sur le petit banc de Golden State depuis 2014. A son palmarès, quatre titres supplémentaires, tous acquis en tant que coach avec ses Warriors depuis 10 ans.
Mais pour la première fois depuis une petite éternité, on a l’impression que Kerr vit une période plus tumultueuse. Depuis le début de saison, les Dubs jonglent avec les blessures et on a globalement l’impression que la mayonnaise a du mal à prendre, sans qu’on sache vraiment mettre le doigt sur ce qui ne va pas.
Est-ce à cause des leaders (Thompson, Green) vieillissants ? Des jeunes (Kuminga, Moody, Podziemski) encore parfois trop tendres pour définitivement prendre le relais ? Un coach qui, pour une fois, tergiverse dans ses choix ? Des lieutenants (Wiggins, Looney) aux abonnés absents ? Un Steph Curry trop esseulé ? Sans doute un peu de tout ça.