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Contre la dépression, mieux encore que bouger, il faut danser

Une méta-analyse montre que « la danse semble être un traitement prometteur contre la dépression », plus que d’autres activités à la réputation plus « efficace » comme la marche ou le jogging, le yoga et le renforcement musculaire.

Publié le 15 mars 2024 à 06h00, modifié le 15 mars 2024 à 14h58 Temps de Lecture 2 min.

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Des personnes dansent sur les berges de la Seine, à Paris, le 24 juin 2017.

Dix mille pas et plus. La littérature scientifique l’a montré depuis de nombreuses années, l’activité physique régulière a des effets positifs sur la dépression. Elle est validée comme thérapeutique par la Haute Autorité de santé, seule ou en association avec des médicaments ou une psychothérapie. Une méta-analyse de 218 études, publiée le 14 février dans le British Medical Journal, vient confirmer ces bienfaits. Les auteurs de ce travail, portant sur 14 170 patients de plus de 18 ans souffrant d’un trouble dépressif majeur, se sont penchés sur l’intensité et les modalités d’activité physique les plus performantes en les comparant avec une psychothérapie – dont les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) – et des antidépresseurs (les inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine).

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’activité physique a un effet anxiolytique

Selon cet article, les sports les plus « efficaces » sont la marche ou le jogging, le yoga et le renforcement musculaire, en particulier lorsque ces activités sont intenses, note l’étude. Ce n’est pas tout : « La danse semble être un traitement prometteur contre la dépression », plus que les autres activités, expliquent les auteurs avec un bémol : le petit nombre d’études consacrées à ce sujet.

Une autre méta-analyse, intégrant 1 392 personnes (dont 944 femmes) et publiée dans Sports Medicine le 25 janvier, montre que la danse, que ce soit la zumba, le modern jazz, la salsa, la danse folklorique, qu’elle soit en solo, en couple ou en groupe, améliore le bien-être psychologique et la capacité cognitive, outre le plaisir de la musique qui n’est pas étudié ici mais dont on sait qu’il est puissant. Un programme de danse structuré d’une durée d’au moins six semaines a des effets positifs sur « le bien-être émotionnel, la dépression, la motivation, la cognition sociale et certains aspects de la mémoire », explique le communiqué de l’université de Sydney.

« Un outil pour restaurer l’estime de soi »

« La pratique de la danse stimule le système nerveux autonome [SNA] », détaille le psychiatre et danseur Emmanuel Monneron, responsable du centre d’activités thérapeutiques à temps partiel (CATTP) du pôle centre à l’hôpital Le Vinatier (Lyon). Le SNA est constitué de deux entités aux actions opposées : le système orthosympathique – de réponse au stress, régulé par l’adrénaline et la noradrénaline – et le système parasympathique qui, par le biais de l’acétylcholine, gère le repos et la récupération. Ils agissent sur les fonctions automatiques du corps (la respiration et la digestion, les battements cardiaques), contrôlent les activités viscérales afin de maintenir l’homéostasie et jouent le rôle de chef d’orchestre du rythme veille-sommeil. Une étude menée sur 24 jeunes filles de 12 à 15 ans a montré que dix-sept semaines de danse classique avaient amélioré chez elles l’activité parasympathique du SNA.

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