Seine-et-Marne. Des lycéens "peints en noir imitent des cris de singe", l'établissement ne fait rien

Lors du carnaval au lycée catholique Sainte-Céline de La Ferté-sous-Jouarre le 7 mars 2024, trois lycéens ont peint leur visage en noir et imité des cris de singe.

L'établissement n'a pas condamné ces déguisements.
L’établissement n’a pas condamné ces déguisements. (©Capture d’écran Google Street View)
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C’est une affaire qui fait le tour des réseaux sociaux. Lors du carnaval au lycée catholique Sainte-Céline de La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne) le 7 mars dernier, trois lycéens ont peint leur visage en noir et imiter des cris de singe.

Selon Libération, malgré la colère des élèves et de leurs parents, la direction de l’établissement ne condamne pas ces comportements.

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Un Black face

Un lycéen de l’établissement, élève de Terminale, explique « qu’ils étaient peints en noir avec des lances en bois et de longues robes. » Un déguisement qui a créé l’indignation chez les parents et les élèves.

Selon Libération, l’établissement n’a lui pas condamner les faits. Selon une internaute sur Twitter, l’établissement aurait parlé « d’une bonne idée » et les trois lycéens auraient remporté le prix du meilleur costume.

Le déguisement de ces trois lycéens peut s’assimiler à un Black face. Ces « blackfaces » font référence à une forme de théâtre américain remontant à la fin du XIXe siècle. Des comédiens blancs se grimaient en Noirs pour se moquer d’eux et faire rire les Blancs. Aujourd’hui, selon le JDD ce geste est « considéré comme raciste (même si les auteurs n’en ont pas forcément conscience) puisqu’il est accusé de propager des stéréotypes et fait donc écho au passé des personnes noires : l’esclavage, la ségrégation aux Etats-Unis et le racisme en France. »

La LDNA condamne ce geste

La Ligue de Défense Noire Africaine (LDNA), annonce condamner fermement et sévèrement ce black face, « au nom de toutes les personnes sans voix, victimes silencieuses, humiliées, martyrisées qui souffrent des moqueries de ceux qui se gaussent de faire de l’humour sur la déshumanisation – par l’esclavage, la colonisation – à travers la parodie du « #Blackface ».

De son côté, le CRAN (Conseil représentatif des associations noires) aurait porté plainte.

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