10 choses que vous ignoriez sur la franchise The Elder Scrolls

Si à première vue, l’univers de Tamriel ressemble à un monde de fantasy à la Tolkien, avec ses elfes et ses dragons, on se rend très vite compte, quand on s’y intéresse de plus près, que quelque chose est très différent…

Le programme spatial de l’empire de Tamriel

Pour un Empire romain pseudo-médiéval, Tamriel semble bien en avance sur son temps, puisque selon le lore des jeux, l’Empire a un programme spatial ! On lui connait ainsi une « province impériale lunaire de Secunda » dans un texte non-officiel de Michael Kirkbride, mais surtout, le très impopulaire jeu The Elder Scrolls: Battlespire se déroule intégralement dans ce qui s’apparente très fortement à une station spatiale.

Et puis Todd Howard a regardé le Seigneur des Anneaux…

Dans les premières versions du « Guide de poche de l’Empire » qui étaient présente avec the Elder Scrolls : Redguard puis dans Morrowind, le récit qui était fait de la province impériale de Cyrodiil était assez étrange : un mélange entre Rome antique, civilisations Mésoaméricaines et Asie du Sud-Est, Cyrodiil devait être couvert d’une dense jungle, arborer une civilisation fluviale, des rizières et des temples.

Mais quand est sorti Oblivion, rien de tout ça. Au contraire, il restait à peine un vague verni de Rome antique sur ce qui ressemblait surtout à des pâturages dignes de l’Angleterre médiévale et à des noms de villes telles que Skingrad ou Chorrol…

D’où la fameuse phrase « And then Todd Howard watched Lord of the Rings » (« Et puis Todd Howard a regardé le Seigneur des Anneaux »). Car c’est effectivement la popularité du Seigneur des Anneaux qui a exercé une certaine influence sur la direction artistique qu’a pris Oblivion. (Enfin ça, et probablement aussi un peu les limitations techniques de l’époque).

Depuis, Bethesda ne cesse de redoubler d’ingéniosité pour trouver des explications afin de justifier ce changement, et celles-ci elles-mêmes ne cessent de changer…

Plus d’1,2 millions de mots

C’est le nombre de mots que contiennent tous les livres disséminés dans les différentes provinces de Tamriel. Et c’est en ne comptant qu’une seule fois les livres qui sont présents dans plusieurs jeux à la fois ! Rien que Skyrim contient 316000 mots en livres.

Si vous décidez de ne jouer aux jeux de la franchise que pour lire le contenu des livres qui s’y trouvent, vous aurez lu un peu moins de mots que si vous aviez lu l’intégralité d’À la recherche du temps perdu !

Et c’est sans compter les quelques romans publiés en produits dérivés des jeux…

Bonne lecture !

Une légende urbaine droguée

Le lore de The Elder Scrolls, caché dans les livres que l’on découvre un peu partout dans Tamriel, est souvent très, très étrange. Pour expliquer cette bizarerie, une légende urbaine, à la base un meme qui semble avoir pris des proportions un peu excessives, est né.

La légende voudrait qu’une bonne partie du lore écrit pas Michael Kirkbride (le créateur des parties les plus étranges de l’univers the The Elder Scrolls) aurait été écrit sous l’influence de la drogue. Plus spécifiquement, ce serait l’écriture des 36 Leçons de Vivec, un recueil de sermons écrits par le dieu vivant de Morrowind, qui aurait été rédigé sous l’influence du LSD, de champignons (il faut dire que les champignons géants sont très courants à Morrowind) ou encore de métamphétamine.

Même si cette anecdote est tenace, elle est complètement fausse. Les seules drogues que Michael Kirkbride reconnaît avoir consommé dans sa vie sont un peu d’alcool et de tabac.

L’étrangeté du lore vient probablement beaucoup plus du fait que Kirkbride a beaucoup étudié l’histoire des mythes et des religions. Il s’est aussi décrit (de manière plus ou moins sérieuse) comme un « gnostique hérétique » à l’occasion d’un AMA sur Reddit. Et Dieu sait si certains récits mythologiques peuvent être alambiqués…

À l’origine d’une fausse croyance sur les Vikings

Si vous avez joué à Skyrim pour plus que quelques dizaines de minutes, vous connaissez la fameuse phrase : « Moi aussi, j’aimais l’aventure, autrefois. Et puis, j’ai pris une flèche dans le genou. » prononcée par à peu près tous les gardes de toutes les villes du jeu pour peu que vous passiez à moins de quelques mètres d’eux.

Apparemment, certains ont cru y reconnaître un proverbe en vieux norrois, et prétendent que « se prendre une flèche dans le genou » serait une métaphore pour le mariage.

Inutile de dire que non, cette phrase n’a rien d’historique, et est une pure invention de Bethesda. Et jusqu’à nouvel ordre, le mariage n’a rien à voir avec cette histoire…

Un univers très méta

Parmi les choses qui nécessitent de creuser un peu en ce qui concerne The Elder Scrolls, il y a les révélations sur la nature de l’Univers. Celles-ci sont surtout présentes dans Morrowind (même si on les trouve dans les autres jeux également).

Ainsi, Tamriel serait la résultante du rêve d’une divinité qui s’appellerait « The Godhead », on sait aussi que quand on prend conscience de cette réalité, on atteint un état de quasi-omnipotence qu’on appelle le CHIM (et que seuls Tiber Septim et Vivec auraient atteint). On sait aussi, par ailleurs, que les parchemins des anciens permettent de voir tout ce qui auraient pu être, avec toutes les variations possibles.

Ce seraient autant de métaphores sur la nature même de jeu vidéo. Le jeu vidéo est une sorte de fantaisie issu du rêve de ses créateurs chez Bethesda, le CHIM serait une allusion aux codes de triches. Et à chaque fois que l’on joue au jeu, on est en train de consulter un parchemin des anciens… Le tout mâtiné d’allusions religieuses gnostiques…

Ce qui fait de Vivec l’un des seuls personnages de l’histoire du jeu vidéo qui est au courant de sa nature de PNJ !

Un titre qui ne veut rien dire

Parlons justement des parchemins des anciens, ou comme on dit en anglais « The Elder Scrolls ». Ce sont eux qui donnent leurs noms à la série n’est-ce pas ?

Faux ! La notion n’apparaît en réalité que dans Oblivion. Avant cela, le nom « The Elder Scrolls » n’avait aucune signification dans l’univers, et n’avait été choisi que parce qu’il sonnait bien. Ce n’est que le quatrième jeu de la série qui a finalement décidé de rétroactivement justifier cette appellation…

Une carte de la taille de l’Angleterre

Il est fort probable que vous connaissiez surtout les jeux The Elder Scrolls à partir de Morrowind. Mais Morrowind n’est que le troisième jeu de la série. Ce qu’on a beaucoup tendance à ignorer, c’est qu’Arena et Daggerfall étaient des jeux tout simplement… massifs !

Ainsi, Daggerfall, dont presque toute la map avait été conçue de manière aléatoire, a une carte qui a tout simplement la taille du Royaume-Uni ! C’est-à-dire qu’on y joue presque un jeu à taille réelle ! On comprend pourquoi le voyage rapide était une composante essentielle du jeu !

Et c’est pire pour Arena, dont on prétend carrément que la carte, elle aussi aléatoire dans sa conception, est tout simplement infinie !

Comme quoi, parfois, en jeu vidéo, plus vieux ne veut pas nécessairement dire plus petit !

Quand les limitations de l’époque ajoutent à la bizarrerie

Une Khajiit dans The Elder Scrolls : Arena. 

Mais ce n’est pas parce que ces jeux étaient massifs qu’ils n’étaient pas sans limitation. Sur le plan graphique, en effet, difficile de créer des hommes-chats ou des hommes-lézards convaincants.

Pour cette raison, les Khajiit et les Argoniens que l’on rencontre dans Arena et Daggerfall ne ressemblent pas du tout à ceux que l’on connait de nos jours. Les Khajiit resemblaient à l’époque à des humains qui affichaient quelques peintures faciales représentant leur origine féline. Quant aux Argoniens, ils ressemblaient plutôt aux reptiliens des théories du complot.

Mais quand vient Morrowind, les Argoniens et les Khajiit prennent alors plus ou moins l’apparence qu’on leur connait aujourd’hui.

Pour régler cette contradiction, le lore s’est adapté pour justifier ces différences. Ainsi, les Khajiit voient leur apparence changer en fonction de la phase de la lune (ou plutôt, des deux lunes) qui les a vu naître. Quant aux Argoniens, ils existent en plusieurs variété en fonction de leurs tribus…

Une arène dans toutes les villes de Cyrodiil

Les impériaux sont, au moins en partie, inspirés des romains. Aussi peut-on comprendre qu’il y ait une arène de gladiateurs dans la cité impériale. On en trouve aussi une dans la cité de Kvatch, détruite au tout début d’Oblivion. Mais c’est tout…

À l’origine, chaque ville d’Oblivion devait avoir son arène de gladiateurs. Mais Bethesda a finalement renoncé à cette idée, et préféré se concentrer sur une seule Arène. Il s’agit déjà d’une de la faction la plus répétitive du jeu, alors imaginez un peu…

En tout et pour tout, 800 lignes de dialogue ont été coupées du jeu…

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