Chronique cinéma

CHRONIQUE CINEMA avec Blackkklansman, j'ai infiltré le Ku Klux Klan

CHRONIQUE CINEMA avec Blackkklansman, j'ai infiltré le Ku Klux Klan

© Tous droits réservés

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Par Nicolas Buytaers

Cette semaine, Nicolas Buytaers nous présentent trois nouvelles sorties cinéma. Un petit tour d'horizon qui commence par le nouveau film du réalisateur Spike Lee, Blackkklansman, j’ai infiltré le Ku Klux Klan.

Une chronique cinéma à écouter dans son intégralité ci-dessous.

Blackkklansman, j’ai infiltré le Ku Klux Klan

CHRONIQUE CINEMA avec Blackkklansman, j’ai infiltré le Ku Klux Klan
CHRONIQUE CINEMA avec Blackkklansman, j’ai infiltré le Ku Klux Klan © David Lee

Nous sommes au début des années 70, aux Etats-Unis. Ron Stallworth devient le premier policier afro-américain de Colorado Springs. Et Ron n’a qu’une idée en tête : infiltrer le Ku Klux Klan pour en dénoncer les travers, les méfaits. Par téléphone, il va se faire passer pour un extrémiste. Par téléphone toujours, il va se rapprocher le Grand Sorcier du Klan, David Duke, enchanté par l'engagement de Ron en faveur d'une Amérique bien blanche. Oui mais voilà, quand arrive le face à face, lui qui est bien noir, il peut difficilement se faire passer pour un Blanc extrémiste. Ron arrive donc à convaincre son collègue Flip Zimmerman de prendre sa place. Ensemble, Ron et Flip vont tout tenter pour neutraliser le KKK… et déjouer l’attentat qui se prépare !

CHRONIQUE CINEMA avec Blackkklansman, j’ai infiltré le Ku Klux Klan

Raconté comme ça, on pourrait se dire que cette farce est tellement grotesque qu’on n’y croit pas. Et pourtant, tout ceci est vrai. Le nouveau film du réalisateur Spike Lee intitulé Blackkklansman, j’ai infiltré le Ku Klux Klan est inspiré d’une histoire vraie. Aux Etats-Unis, plus c’est gros, plus ça passe. Et ce film passe plutôt bien car, une fois de plus, Spike Lee y a mis la manière. On y trouve du fond et de la forme.

Balancé entre le thriller et le pamphlet, la comédie et l’action, "Blackkklansman" se regarde avec un double intérêt : du divertissement et de la réflexion ! Alors que les faits racontés sont terriblement d’actualité et qu’ils font froid dans le dos, Spike Lee nous fait rire en filmant la bêtise à l’état pure.

En plus, le tout est admirablement bien mis en musique. C’est funky, groovy et sexy…

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A mon âge je me cache encore pour fumer 

CHRONIQUE CINEMA avec Blackkklansman, j'ai infiltré le Ku Klux Klan
CHRONIQUE CINEMA avec Blackkklansman, j'ai infiltré le Ku Klux Klan © Tous droits réservés

Dans ce huis-clos, tout se déroule au hammam. Le hammam, seul lieu où les femmes se retrouvent réellement entre elles, loin du regard des hommes. Des hommes qui préfèrent qu’elles vivent cachées alors qu’elles veulent vivre comme elles l’entendent. Lorsque l'on dit "elles", c’est n’importe quelle femme. Il y a des mères, des filles, des jeunes, des plus âgées… C’est encore au hammam, dénudées ou non, que ces femmes parlent, qu’elles se racontent, qu’elles se dévoilent, au propre comme au figuré. C’est toujours au hammam que toutes les émotions et que tous les sentiments se confondent, des rires, des larmes, des angoisses...

CHRONIQUE CINEMA avec Blackkklansman, j'ai infiltré le Ku Klux Klan

Voilà bel et bien ce que nous propose ce film au titre à la fois plein de légèreté, de naïveté et de dureté aussi, " A mon âge je me cache encore pour fumer " de la réalisatrice française Rayhana ! Ce film est parfois cru dans ses propos. Ses actrices sont cadrées de très près. Le spectateur est véritablement plongé dans cette intimité. Une intimité touchante, bouleversante, difficile aussi parfois… et puis un éclat de rire change la donne. En fait, " A mon âge je me cache encore pour fumer " est une ode à la liberté, à l’émancipation !

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UFA FILM NIGHTS 2018

A partir de demain jeudi 20 septembre et ce jusqu’à samedi, le 22, à Bruxelles, BOZAR et la Cinematek vous proposent de découvrir ou de redécouvrir quelques grands monuments du Cinéma mondial dans les meilleures conditions possibles… soit 3 chefs-d’œuvre du cinéma muet entièrement restaurés le tout accompagné de musique live.

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CHRONIQUE CINEMA avec Blackkklansman, j'ai infiltré le Ku Klux Klan © Tous droits réservés

Le Brussels Philharmonic accompagnera les acrobaties de Harold Lloyd dans le film "Safety Last" (sorti en 1923), le projet musical Arandel illustrera "Les Vampires" (un film de 1915) et la bande du I Solisti di Francoforte jouera en même temps que la projection de "Der Geiger von Florenz" (un film de 1925). Durant 3 jours, il y aura de belles choses à voir et à entendre tant sur grand écran que dans la salle !

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