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Le constructeur de camions électriques chinois Windrose prêt à investir 300 millions d’euros pour une usine en Belgique

La jeune start-up qui vient d’obtenir l’homologation de son premier véhicule en Chine espère relever le défi de l’électrification des poids lourds encore balbutiante.

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Publié le 28 mars 2024 à 17h00

Temps de Lecture 3 min.

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Wen Han, le fondateur, président et PDG de Windrose, lors d’un événement conjoint avec Decathlon, à Canton (Chine), en décembre 2023.

Alors que les semi-remorques de Tesla sortent au compte-gouttes de leur usine du Nevada, un nouvel acteur veut secouer le secteur : la start-up chinoise Windrose, qui produit déjà d’imposants camions en Chine, s’apprête à annoncer la construction d’une usine à Anvers, en Belgique, pour 300 millions d’euros. « Nous n’avons pas encore signé, mais les discussions sont à un stade avancé pour l’établissement de notre siège européen et d’une usine d’assemblage », explique au Monde le fondateur de la start-up, Wen Han, qui fournit à l’appui une photo d’une poignée de main avec le maire d’Anvers.

Avec une autonomie dépassant les 600 kilomètres à pleine charge, l’engin de l’ambitieux patron chinois, passé par une entreprise de conduite autonome de la Silicon Valley, annonce des performances similaires au Tesla Semi, pour un tarif qu’il promet inférieur aux 250 000 dollars (230 000 euros) de son concurrent américain, et nettement moins que les camions Daimler de la même catégorie, affichés autour de 480 000 dollars. La recette pour ces prix défiant la concurrence ? « La chaîne d’approvisionnement chinoise, et la R&D [recherche et développement] chinoise », dit en souriant le jeune patron de 33 ans, en visite à Paris, fin mars.

Encore peu connue, la start-up, fondée en mars 2022, a déjà convaincu de potentiels clients, comme Decathlon, qui compte sur l’électrique pour réduire de 20 % son empreinte carbone d’ici à 2026, ou d’importants transporteurs comme le hongkongais Kerry et le chinois Rokin, qui cherchent à décarboner leur chaîne logistique. Une tâche jusqu’ici difficile : si les voitures électriques proposent depuis quelques années une autonomie suffisante, électrifier les poids lourds suppose des batteries gigantesques et des capacités de charge supérieures à l’offre actuelle pour refaire un plein d’électrons rapidement.

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En 2022, seulement 1,2 % des camions vendus dans le monde étaient électriques, dont une part encore plus infime pour les semi-remorques de longue distance, d’après l’Agence internationale de l’énergie. Derrière Tesla, les géants des poids lourds, comme Ford, Volvo, Daimler ou Renault, ou le spécialiste chinois de l’électrique BYD, ont déjà lancé des modèles électriques, mais ils sont soit plus petits, soit réservés à la desserte régionale, car leur autonomie est limitée (300 kilomètres pour les derniers modèles Volvo et Renault).

« D’autres sites, en Belgique ou en France »

Moins de deux ans après sa fondation, l’entreprise, qui compte une centaine d’ingénieurs, a obtenu l’homologation de son premier semi-remorque en Chine, en décembre 2023. Elle développe également un véhicule plus léger, et une version à hydrogène de son poids lourd, tout en travaillant la conduite autonome de ses véhicules. Cofondée par Wen Han et Haoli Chen, ancien directeur de la technologie chez Dayun, un constructeur de camions chinois, la jeune start-up est parvenue à convaincre de grands investisseurs comme le groupe bancaire HSBC, un fonds d’investissement chinois soutenu par le singapourien Temasek, ou la ville de Hefei, capitale de l’Anhui (au centre de la Chine). Elle espère pouvoir livrer ses premiers camions fin 2024 et vise les marchés chinois, européen et américain.

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