Sébastien Piqueronies le sait, le point de bonus défensif accroché par son équipe à Clermont samedi dernier relevait du miracle (31-28). Cabossée dans la zone d’affrontement, la Section paloise a semblé céder trop facilement aux offensives de l’ASM, pourtant pas l’équipe la plus terrifiante du Top 14 cette saison.
Un mal déjà aperçu la journée précédente contre Bayonne (42-40), où les Palois n’avaient jamais su décrotter l’Aviron et se rendre la partie facile, la faute à des largesses défensives coupables à ce niveau.
71 points encaissés en deux matchs
Lors des deux dernières rencontres , Pau a encaissé 71 points. Pas vraiment du meilleur effet au moment de se déplacer chez le Stade toulousain, de loin la meilleure attaque du Top 14 (546 points marqués), qui enregistre le retour de son stratège Romain Ntamack et aura à cœur de faire de cette réception un bon galop d’essai avant le huitième de finale de Champions Cup face au Racing 92 la semaine suivante.
D’où une certaine inquiétude pour Sébastien Piqueronies, bien conscient que la correction pend au nez de ses joueurs s’ils ne relèvent pas la tête.
« On doit vite fermer les vannes et arrêter d’être fébriles et inconstants. Il y a urgence à mieux défendre individuellement et collectivement tous ces premiers temps de jeu. À Clermont, on a été très dominés voir soumis sur cette première phase. »
Comment changer la donne en l’espace d’une semaine face à un adversaire bien plus dangereux et armé que l’ASM ou Bayonne ? « L’agressivité est un ingrédient, la qualité des plaquages en est un autre, tout comme la qualité de nos connexions, assure Piqueronies. Et aussi l’intelligence pour exécuter le bon geste au bon moment. Cela fait malheureusement deux matchs où il nous a manqué tout ça à la fois. »
Une équipe paloise remaniée à Toulouse ?
Si une réaction globale est espérée, les attentes sur ce match côté palois sont aussi corrélées au contexte. Comme Toulouse, la Section a aussi un huitième de finale européen qui l’attend la semaine suivante. Une réception du Connacht en Challenge Cup sur laquelle elle mise bien plus qu’un hypothétique résultat chez le champion de France en titre, comme devrait en attester sa composition d’équipe samedi soir à Ernest-Wallon (21h05).
« Quand tu sais que tu te déplaces à Toulouse, tu démarres ta semaine en présentant le Stade toulousain et tu sais que rivaliser avec eux nous demandera d’être à notre meilleur niveau, voire légèrement au-dessus. On devra mobiliser toute notre énergie et notre détermination. »
Un indispensable qui n’assurera en rien les Palois d’un exploit dans la Ville rose mais les protègera, sûrement, de rentrer les valises trop chargées. Les plus anciens du club, comme Lucas Rey ou Thibault Daubagna, qui avaient encaissé un très parlant 83-6 en 2019, ne savent que trop bien le prix d’un engagement défaillant à Ernest-Wallon.
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