Responsable d’un parc de loisir, commissaire d’une piste de karting, analyste vidéo, commercial, sous-officier de la gendarmerie ou de la Marine nationale ou encore responsable d’un cabinet d’activité physique adaptée… Tous ces métiers sont aujourd’hui occupés par de récents diplômés de Staps de l’Université de Bretagne occidentale (UBO). Sans compter les nombreux éducateurs, préparateurs et coachs sportifs.
Aujourd’hui, la filière des sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) a profondément évolué. Loin de l’image, parfois encore même véhiculée, d’étudiants qui se destinent exclusivement à devenir professeur d’EPS (éducation physique et sportive). Ce n’est d’ailleurs pas anodin si les licences en Staps de Rennes, Brest et Saint-Brieuc figurent parmi les formations les plus demandées sur Parcoursup en Bretagne ces dernières années. Elles devraient encore l’être cette année alors que la date limite pour déposer ses vœux est fixée à ce jeudi 14 mars.
Une évolution « sur 10, 15 ans »
Sébastien Harel, enseignant en Staps depuis 1997 à l’UBO, reconnaît qu’à l’époque, « 70 à 80 % des étudiants entraient dans la filière pour y devenir professeur d’EPS ». Une image qui a changé de manière progressive. « Je pense que ça s’est fait sur dix, quinze ans », estime-t-il. Doyen de la fac brestoise depuis 2014, Jérôme Guérin confirme la profonde évolution de la représentation de la filière : « Le principal changement est intervenu en 1996 quand le concours d’entrée pour intégrer Staps n’a plus été obligatoire. C’est pour cette raison que l’unité de formation et de recherche (UFR) a été créée à Brest : pour soulager Rennes, parce qu’il y a eu un véritable appel d’air énorme et une évolution exponentielle et brutale du nombre d’étudiants ».
Pour s’adapter à cette hausse, il a aussi fallu repenser les formations proposées. La filière s’est ainsi profondément diversifiée avec de nombreux parcours proposés : de l’activité physique adaptée et santé au management du sport, en passant par l’entraînement sportif et, toujours, celui d’éducation et motricité. Avec ces parcours, devenus des mentions (en licence) en 2017, la représentation de la filière a ainsi évolué.
D’après les chiffres de l’UBO, le taux d’insertion professionnelle de la promotion diplômée d’un master en 2022 frise les 100 %, que ce soit à 18 ou 30 mois. « Ça s’explique par le fait que depuis sa création, la filière est extrêmement professionnalisante et entretient des relations très proches avec le terrain », souligne Jérôme Guérin. Ce dernier assure d’ailleurs que les demandes pour intégrer la filière Staps sont toujours aussi nombreuses, « là où ce n’est pas le cas ailleurs ». Le résultat d’une transformation assurément réussie.