André Jaunay, habitant de Luché-Pringé (Sarthe), s’est passionné pour le fabuleux destin de ce joueur de football d’origine espagnole passé par le club de Noyen-sur-Sarthe avant de faire une belle carrière au Mans et à Nantes. Son nom ne sera peut-être pas inconnu pour les férus de sport. Il s’agit de José Arribas.
Tout commence en pleine Guerre d’Espagne. Les Arribas fuient le pays franquiste par bateau et s’installent à Nantes où ils sont acceptés. José a 16 ans et « se croit au paradis. Il y trouve une vie très agréable », raconte André. Le jeune espagnol se rend ensuite dans la région de Bordeaux et recommence à jouer au foot.
Il réussit à s’intégrer comme cela. »
Mais frappe la Seconde Guerre mondiale et José poursuit son activité sportive de façon clandestine. « Il se cache, prend des faux noms. » Il rentre en tant que professionnel au Mans en 2e division. En 1948, il passe son diplôme d’entraineur.
Noyen, « son havre de paix »
Au début des années 50, il se rend à Saint-Malo avant de revenir en Sarthe, dans le club de Noyen.
Le patron du club de l’époque lui donne même du travail dans une entreprise de matelas ainsi qu’à son épouse. C’était son havre de paix après tant d’épreuves.»
Puis, il apprend que le FC Nantes n’a plus d’entraineur. « Il décide de sauter sur l’occasion même s’il se retrouve en 6e division. Sa candidature est acceptée malgré les difficultés financières du club. Le pari semblait intéressant. »
Inventeur du « jeu à la nantaise »
Malgré des mauvais résultats, le président décide de le conserver. « On continue de lui faire confiance. C’est le 2e miracle », sourit André Jaunay.
Les résultats redeviennent bons et quelques années plus tard, l’équipe remporte même le championnat de France.
Au sein du club, José Arribas fait la rencontre d’un autre réfugié venu, cette fois-ci, d’Allemagne, Antoine Raab. « Durant la Seconde Guerre mondiale, il distribuait des tracts de façon clandestine pour ébranler les certitudes des Allemands. Par la suite, il a quitté le monde du football puis est devenu un grand champion de tennis. »
A travers son livre, André Jaunay veut interroger la puissance du foot. « Sur le terrain, ce n’est pas l’origine sociale qui compte mais les performances. Elles seules définissent l’identité du joueur. Le vocabulaire utilisé est universel. Aucun autre sport ne rassemble autant. »
Article complet à retrouver dans Les Nouvelles de Sablé du jeudi 24 septembre 2020.
Contact d’André Jaunay au 06 71 17 44 02.
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