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Sciences Po : un compte Instagram épingle l'ostracisme des étudiants de droite

Le compte Instagram Sciences Pas d’Débat partage les témoignages d’étudiants de Sciences Po qui ont été insultés par d’autres étudiants, sympathisants de gauche, en raison de leurs opinions politiques.

Lila Bruandet
Un compte Instagram épingle l'ostracisme vécu par des étudiants de droite.
Un compte Instagram épingle l'ostracisme vécu par des étudiants de droite. © Mael Garnier/SIPA

« Si on libère vraiment toutes les paroles à Sciences Po ? » Lundi 18 mars, le compte Instagram Sciences Pas d’Débat a partagé sa première publication. Le compte invite les étudiants de Sciences Po à lui envoyer leur témoignage, anonyme, d'intimidations et de violences ordinaires qu’ils ont pu subir en raison de leurs opinions politiques. La personne derrière ce compte, qui reste anonyme, indique agir « au nom du débat d'idées, du pluralisme républicain et de la liberté d'expression ».

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Dans cette école réputée à gauche, de nombreux étudiants, électeurs de droite, sont régulièrement ostracisés par leurs camarades, sympathisants de gauche. Si l’établissement a pour but de former les élites françaises, la confrontation des idées ne semble plus vraiment à l’ordre du jour. En moins d’une semaine, le compte Instagram a déjà publié plus de quarante témoignages sur sa page.

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« Le débat n'est pas possible quand c'est plus à droite que LREM »

« Lors d'une assemblée générale d'un syndicat étudiant d'extrême gauche, j'ai été prise en photo sans mon consentement, car j'étais avec mes amis de droite dans l'amphithéâtre », confie une première étudiante anonyme. Cette dernière raconte avoir par la suite été « menacée par des antifas avec des battes de baseball qui [l'ont] suivie dans les transports ». Un autre étudiant explique avoir été insulté de « facho » après avoir indiqué voter pour Emmanuel Macron. « Le débat n'est pas possible quand c'est plus à droite que LREM », conclut-il dans son témoignage.

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Un autre étudiant raconte avoir assisté au lynchage d’un de ses camarades « pendant plus de deux heures » après que ce dernier a répondu à un média. « Parmi les messages, on pouvait y lire que l'étudiant en question était un “nazi” ou qu'il devrait aller “au goulag” », explique-t-il. De nombreux étudiants partagent leur expérience et avouent faire le choix de cacher leurs idées pour éviter les problèmes.

Samedi 23 mars, Le Figaro publiait des témoignages d’anciennes élèves de l’établissement. Certaines ont décrit une atmosphère « asphyxiante » pour les étudiants s’identifiant comme électeurs de droite. Selon une étude du Cevipof, aujourd’hui, 71 % des étudiants de Sciences Po se revendiquent de gauche. Aussi, à la dernière élection présidentielle, 55 % des étudiants de l’école parisienne ont voté pour Jean-Luc Mélenchon.

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